Un rapport de la mission de contrôle des structures de santé privées dans la capitale tchadienne a été rendu public aujourd’hui à l’hôtel Radisson Blu. Le contrôle initié par le ministère de la Santé publique a couvert les 10 arrondissements de N’Djamena.

Cliniques, cabinet médicaux, cabinet de soin, pharmacies, dépôts pharmaceutiques, laboratoires d’analyse privés sont les structures concernées par ce contrôle dont le rapport est publié ce 14 novembre 2018. Il ressort de cette mission que sur les 321 établissements contrôlés, 92 n’étant pas en norme seront fermés et 101 autres seront mis en demeure dans les jours à venir. Outre, les constats relèvent que 12,15% soit 39 établissements ne disposent pas d’autorisation d’ouverture et trois établissement ont ouvert avec des arrêtés falsifiés.

Autres constats, certains établissements de soins disposent des dépôts pharmaceutiques dont les médicaments sont d’origine douteuse ; les tarifs des actes sont disparates ; les locaux des cabinets de soins sont généralement insalubres ; la gestion des déchets médicaux se fait sans aucun respect des normes ; la mauvaise conservation des produits thermolabiles entre autres.

« L’objectif n’est pas de sanctionner mais  de faire mieux. C’est de faire en sorte que les dispositifs légaux soient appliqués et qu’on puisse être dans le cadre des normes. Parce que le commerce sanitaire n’est pas n’importe quel commerce, c’est la vie des gens qui est en jeu et donc on ne peut pas donner des faux médicaments dans les pharmacies » explique le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

Pour le ministre ce rapport est la première étape du travail, le document sera envoyé aux maires de chaque arrondissement pour les informer de la situation. M Aziz Mahamat Saleh ajoute : « on va commencer à fermer à partir d’aujourd’hui tous les établissements de N’Djamena qui n’ont pas les normes requises. Pour les nouvelles créations, il faut mettre un nouveau dispositif qui empêche qu’on retombe dans ces travers et revoir les dispositifs légaux qui existent et qui ne permettaient pas de faire ce travail. »

Le ministre conclut en évoquant la création d’une police sanitaire qui permettra de faire un suivi à partir dès sa mise en place avec une autonomie de gestion. Ce qui va permettre de suivre tous les établissements hospitaliers privés et publics.