Connaître le sexe de l’enfant avant qu’il ne soit né est une préoccupation pour des parents qui s’apprêtent à accueillir un nouveau-né. Mais le sujet crée souvent de confusion et des problèmes aux parents et au personnel de santé pour une échographie mal réalisée ou mal interprétée. Dr Djiallati Toudjirob explique d’une manière générale dans quelles conditions, l’échographie peut donner de bon résultat.

Beaucoup de papas se sont retrouvés stupéfaits à l’accouchement de leurs nouveaux-nés. Certains interrogés sur la question disent qu’après avoir fait l’échographie, les médecins ou les gynécologues leur ont informé que l’enfant est de sexe masculin/féminin. Mais à la naissance, c’est le contraire qui se produit. Un papa témoigne que cette année (2022), à la fin du mois d’août, sa femme a fait l’échographie au 7ème mois de la grossesse pour savoir le sexe de l’enfant. Le médecin a indiqué que l’enfant est probablement de “sexe féminin”. « Nous avons acheté des habilles pour une fille. A la naissance, nous sommes surpris de voir un garçon », relate-t-il.

Souvent la question crée des problèmes aux sages-femmes. « Les parents viennent directement pour nous accuser que nous avons changé l’enfant mais pourtant c’est faux. C’est l’échographe qui leur avait trompé. Nous ne sommes pour rien » se défend une sage-femme. Certaines femmes accouchées pensent que X personne ou Y personne est venu changer l’enfant.

Selon le gynécologue obstétricien, Dr Djiallati Toudjirob, d’abord l’échographie est un examen de radiologie qui a un important capital surtout dans le suivi de la grossesse. « Au cours de la grossesse, il y a un minimum de trois échographies à faire : une au premier trimestre entre la 11ème et la 13ème semaines de la grossesse, une deuxième à partir de la 20ème à la 22ème semaines et une troisième entre 30ème et 32ème semaine », explique-t-il.

D’après lui, à partir de la 20ème à la 22ème semaines de la grossesse, on parle d’une échographie morphologique. « Cette échographie a pour objectif de chercher la malformation chez le fœtus entre le 4 et le 5e mois. Et c’est à cette période normalement qu’on doit annoncer aux parents le sexe de l’enfant s’ils veulent connaitre bien sûr », précise-t-il.

Maintenant à la question : Doit-on se faire confiance à l’échographie pour déterminer le sexe d’enfant ? Dr Djiallati Toudjirob évoque plusieurs éléments. D’abord, la qualité de l’appareil. « Est-ce que l’appareil que le médecin ou le gynécologue utilise est performant ou bien lui-même est expérimenté dans le domaine ? » pose-t-il comme élément préalable. Car, dit-il, il y a de nos jours des appareils différents. Il y a la première génération, 2ème G, 3ème G, la dernière génération (3D, 4D, etc.). « Le 3D ou 4D, lorsque vous voyez l’image de l’écho, ce comme l’image d’un enfant que vous le voyez en face de vous ». Ensuite, l’obstétricien met l’accent sur la position du foestus. « Lorsque vous fait une échographie et que l’enfant se trouve sur le dos, ou bien ses mains ou son cordon sont entre les jambes, il vous sera difficile d’identifier le sexe », détaille Dr Djiallati Toudjirob.

Le gynécologue précise que toutes ces conditions des fois font qu’on peut se tromper de diagnostic du sexe de l’enfant. « Il faut que les conditions soient réunies, la personne qui fait l’écho soit expérimentée pour savoir comment bouger l’enfant afin de bien regarder le sexe. Même l’appareil doit être performant et la quantité de liquide amniotique aussi. »

Enfin, selon ce gynécologue, si l’échographie est fait tardivement par exemple au 9e mois de la grossesse, il est difficile de déterminer le sexe parce que la liquide amniotique est minime.