Aux fins de prioriser la santé sexuelle et reproductive en temps de crise, les ONG Care, IRC (Internationale Rescue Commitee) et l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) organisent un atelier de formation sur le dispositif minimum d’urgence en santé de reproduction.
C’est sous l’égide du ministère de la Santé publique.

Selon les termes de référence, cet atelier de formation vise à  contribuer à la prise en compte des droits à la Santé sexuelle et de reproduction (SSR) dans la réponse aux urgences et catastrophes afin de réduire la morbidité et mortalité des personnes affectées.  

Durant cinq jours, ces participants seront outillés pour former dans leurs ressorts sur le dispositif minimum d’urgence en santé de reproduction (DMU).

Selon la directrice pays de Care au Tchad, Gladys Archange Guerrier, le choix porté sur cet aspect relève de son reclassement en second rang lors des crises humanitaires. « Le volet santé de la reproduction est souvent laissé en second rang. Trop souvent, en situation de crise humanitaire, l’accent est porté surtout sur la construction d’abris, la distribution de vivres, les premiers secours et les actions de santé primaire », a-t-elle souligné.

En effet, lors des situations de crise, les femmes et les filles sont les premières victimes de violences basées sur le genre notamment de viols qui engendrent souvent des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses non désirées et des avortements, a-t-elle fait remarquer.

Raison pour laquelle la santé sexuelle et reproductive (SSR) doit faire partie intégrante de la réponse  globale en matière de santé en situation de crise humanitaire, souligne le document de référence.

Dans ce contexte, Care et IRC accompagnent le gouvernement tchadien aux fins de mettre en place des actions pertinentes afin de prévenir les conséquences sanitaires que pourraient engendrer une situation de crise chez les adolescentes et les femmes et de réduire ainsi le taux de morbidité, de mortalité et d’invalidité chez ces catégories.

Les actions visant à prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et en gérer les conséquences, prévenir la morbidité et la mortalité dans le domaine de la santé reproductive, réduire la transmission du VIH et prévoir l’apport de services complets de santé reproductive lors des premières phases des situations d’urgence sont coordonnées et regroupé dans le Dispositif Minimum d’Urgence (DMU).

Les résultats attendus de cet atelier s’articulent autour de ces points :

  • Acquisition des connaissances et aptitudes en ce qui concerne le DMU
  • Mise en place d’un groupe de travail DMU au niveau national impliquant les principaux intervenants en SSR
  • Développement d’un plan de contingence SSR au niveau national.