Les athlètes qui participeront aux Jeux islamiques de Konya en Turquie, ont démarré les entrainements le 12 juillet, à mois d’un mois du début de la compétition. Malgré le soutien du Comité olympique et sportif tchadien (Cost), les difficultés demeurent. 

Comme 7 autres Fédérations nationales, celle d’athlétisme participera aussi aux Jeux islamiques de Konya.  Sous les regards expérimentés d’Issaka Hassane, directeur technique nationale (DTN) de la Fédération tchadienne d’athlétisme, et de deux autres coachs,  7 des 8 athlètes retenus se mettent en jambe. C’est dans un terrain non règlementaire du lycée Felix Eboué que les entrainements se déroulent. « Nous venons de commencer les entrainements, il faudrait qu’il y ait un peu de conditions. Nous travaillons les conditions physiques avant d’aller sur les techniques proprement dites. Dans un premier temps, on a fait un programme de deux semaines. En tout, on travaillera pendant 20 jours.  4 filles et 4 garçons vont participer à ces Jeux », détaille Issaka Hassane. 

Les Fédérations qui participent à ces Jeux ont reçu un soutien financier du Comité olympique et sportif tchadien (Cost). Un appui qui semble insuffisant. « La première grande difficulté chez nous, c’est la piste d’athlétisme. On n’en a pas. Regardez comment nous travaillons, c’est difficile ! Quand il pleut, nous sommes obligés de nous séparer. Le problème de déplacement des athlètes aussi. On s’entrainait au Lycée de Walia, maintenant le terrain est devenu un champ de riz. Mais, le commencement est toujours difficile », se console-t-il.

Techniquement, poursuit le DTN, 20 jours d’entrainement sont « insignifiants » pour préparer une compétition de cette envergure. « Dans d’autres pays, les gens font 6, 8, 10 mois d’entrainement », compare-t-il.

Fraïda Hassanate, un des espoirs de la FTA, garde espoir malgré ces difficultés. « C’est compliqué pour nous les athlètes, on n’a pas une aire d’entrainement mais on se bat. Même si tout n’est pas rond, il y a le soutien du COST qui est là. Il a mis de l’eau à notre disposition donc c’est déjà une bonne chose. Ceux qui gagnent ne courent pas forcement sur les tartans, on va se battre. J’ai participé  récemment à des compétitions au Cameroun (3 médailles d’or) et en Italie ( 1re place au 6Km) », cite-t-elle ses prouesses.  «  On fait avec », se résigne le DTN.