BANGUI, 9 septembre (Xinhua) — Des affrontements en République centrafricaine ont fait 60 morts au cours du week-end dans un contexte sécuritaire tendu, des mois après un coup d’Etat militaire dans le pays, qui est en transition depuis 18 mois, a indiqué lundi la présidence.

Des combats ont éclaté samedi et dimanche entre partisans du président déchu François Bozizé et les anciens rebelles de la Séléka, quelques jours après que les rivaux se sont opposés dans la capitale Bangui lors d’une opération menée par la Séléka pour désarmer le camp pro-Bozizé.

La présidence a indiqué que plus de 55 personnes ont été tuées lors d’affrontements dans la région de Bossangoa, à plus de 200 km au nord de Bangui, et que cinq soldats sont morts. Bossangoa, région natale de Bozizé, est devenue un autre point chaud depuis que les parties rivales se sont opposées le mois dernier à Bangui.

Plus de 3000 habitants du district de Boieng à Bangui ont fui leur maison à la fin du mois d’août et ont passé la nuit sur la piste de l’aéroport local M’Poko après l’éclatement de combats entre combattants pro-Bozizé et membres de laSéléka.

Le district est considéré comme un bastion de M. Bozizé, qui a été renversé par la Séléka en mars. Dans un autre district de la ville, Boy-Rabe, 10 personnes ont été tuées au cours du même mois dans une opération de désarmement menée par la Séléka, dont le leader, Michel Djotodia, a prêté serment le 18 août comme chef du gouvernement de transition.

La mission de maintien de la paix en République centrafricaine passera de 1400 hommes actuellement à 3600, a annoncé vendredi Ramtane Lamamra, Commissaire de l’UA en charge de la Paix et de la Sécurité.