Les procès des policiers accusés de tortures sur les élèves et étudiants lors des manifestations du 9 mars dernier contre le port de casques et la traditionnelle politique intérieure, ont constitué les actualités de la semaine.

«Une parodie de procès » titre à sa Une l’Hebdomadaire N’Djaména Hebdo du 25 au 31 mai. Lors d’une audience de mise en délibéré le mercredi 20 mai, poursuit le journal, le tribunal correctionnel s’est prononcé sur le sort des 14 policiers accusés de tortures sur les élèves et étudiants. Selon le journal, 8 policiers sont condamnés à six mois d’emprisonnement ferme et 50 000 Fcfa d’amende. Il relaxe 6 autres pour insuffisance de preuve et conclu que c’est « un procès de façade ». Mais pour l’éditorialiste de La Voix, c’est « une justice à la botte ». dans sa parution du 25 au 31 mai il écrit que la justice comme on le voit est un terrau fertile aux non-lieux et autres vices de procédure savamment entretenus pour encourager les cols blancs et, à contrario, décourager les citoyens épris de justice. « c’est un procès qui fâche», note de son côté le Tri mensuel Abba Garde dans sa livraison du 30 au 10 juin. Selon lui, la justice tchadienne vient encore de briller dans ses mécanismes délétères à travers le procès des policiers auteurs des bavures du 9 mars derniers. Pendant combien de temps l’on continuera à galvauder les textes juridiques de notre pays ? s’interroge le journal. « ils ont outrepassé leur mission. Donc c’est normal qu’ils répondent de leurs actes devant la loi», tempère le Commandant du Groupement mobile d’intervention de la police (comGmip) dans les colonnes de La Voix.

L’actualité c’est aussi la politique et l’organisation des futures élections au Tchad.

« Royoumbaye noyé », rapporte l’éditorialiste de N’Djaména Hebdo. Le président de la Comission électorale nationale indépendante (Céni) Royombaye Nadoumngar, n’aura pas fait illusion longtemps, lui qu’on voulait créditer de quelques dispositions à l’intégrité. En attribuant contre les avis de l’expert en biométrie de la Céni et des membres de la Céni, le marché de la biométrieà un opérateur à la réputation sulfureuse, il relève, selon l’éditorialiste, qu’il est plongé jusqu’au cou dans le complot visant à biaiser les élections présidentielles. « pour qui roule Royoumbaye » s’interroge enfin N’Djaména Hebdo. « Céni: crêpage de chignon», note pour sa part l’éditorialiste de La Voix. Mais pour Abba Garde, c’est le « comble de la malhonnêteté». Comme Yokabdjim Mandigui, feu Pascal Yoadimnadji, Ahmat Mahamat Bâchir, Djimtembaye Lapia Neldita ou Yaya Mahamat Liguita, Royoumbaye Nadoumngar ne veut pas laisser passer sa chance. Quoi de plus normal quand un cadre d’un tel gabarit, bon manipulateur des budgets destinés aux séminaires et colloques ne puisse prendre des dispositions intelligentes dans de telles circonstances, ne serait-ce que pour préserver son honneur? S’interroge enfin Abba Garde.

« l’UNDR vs MPS : combat final ? » s’interroge à sa Une Al-akbhar, le tout dernier né des parutions tchadiennes.  Selon le journal, le politicien le plus en vue est sans conteste Saleh Kebzabo, président de l’UNDR. Pour le journal, ce qui fait de lui le plus redoutable adversaire du Mps. Les élections à venir vont nous montrer si cette popularité n’est pas feinte. Mais « Déby peut-il imiter Jonathan ? », sinterroge N’Djaména Hebdo. Le désormais ex-président nigérian, Goodluck Jonathan s’était incliné devant Mohamadou Buhari qui l’avait battu. Déby qui l’avait félicité pour cet acte remarquable fera-t-il autant en 2016 ? Déby sera-t-il capable d’un tel détachement et hauteur lorsque viendra pour lui, comme il se doit, le moment de passer la main? Pas si sûr… conclu le journal

Terminons cette lecture des journaux de la semaine par le sport

« Eliminatoires de la CAN Gabon 2017, les gros défis attendent le Sao », annonce La Voix qui précise que le 13 juin prochain, l’équipe nationale du Tchad tentera l’impossible face aux supers Eagles sur leurs installations. Déjà, observe le journal, gagner la première confrontation contre les supers Eagles, champions d’Afrique 2013 semble des plus inimaginables pour une sélection comme celle du Tchad qui n’a que l’expérience d’un tournoi sous régional. De son côté, Abba Garde informe de la  fin des querelles. Les guéguerres, les tergiversations et autres querelles sont enterrées. Les preneurs d’otages de la Fédération tchadienne de football ont descendu la culotte.

A la semaine prochaine !