L’actualité est dominée par la crise sociale qui prévaut depuis quelques semaines, la motion de censure, la sortie médiatique du ministre secrétaire général du gouvernement et encore les 16 mesures.  

« La révolte des juges », c’est à lire à la Une de l’hebdomadaire Le Pays. Le secrétaire du syndicat des magistrats du Tchad Djonga Arafi laisse entendre dans les colonnes du journal : « c’est à nous magistrats et nous seuls, que la constitution reconnait le droit de dire si un acte est bon ou pas. Aujourd’hui, tous les magistrats du Tchad disent que le décret 631 portant réduction des indemnités d’une part des fonctionnaires est illégal. Il doit être retiré ».

Au palais de la démocratie, là-bas à Gassi, notre confère explique comment Haroun Kabadji a-t-il bloqué la motion de censure du gouvernement Pahimi. Le mercredi 19 octobre 2016, lors de la séance du Parlement portant adoption de la loi sur les semences, le député a annoncé la motion de censure et le remet au deuxième vice-président de l’Assemblée nationale Mamadou Kourtou qui dirigerait la séance. Le PAN absent lors du dépôt, refuse de recevoir la motion de censure des mains de son adjoint et demande que l’auteur le lui remette en mains propres. Flairant un piège, le député refuse de s’exécuter. Le règlement intérieur exige que la motion soit remise en séance publique. C’est ainsi que l’affaire est restée jusque-là sans suite. Ces députés signataires de cette motion promettent saisir le Conseil constitutionnel informe Le Pays.

Notre confrère La Voix, lui s’interroge sur la sortie médiatique du ministre secrétaire général du gouvernement chargé de reformes en ce terme : « Dr Sabre, et si tu te taisais ?» Pour le journal de Djambalngato, Dr Sabre a raté une occasion en or de se taire. Par cette sortie médiatique poursuit-il, il (Sabre) cherche à se présenter au chef de l’État comme l’homme providentiel à même de faire aboutir tout seul les mesures d’austérité. Les membres du gouvernement et les militants du MPS sont incapables, semble insinuer Dr Sabre. Mais une chose est sûre, cette harangue produira certainement un effet contraire. Et amplifiera davantage la crise au grand dam d’un Idriss Déby Itno qui cherche à éviter l’enlisement conclu le journal.

Le journal Le Potentiel s’appesantit sur le silence des leaders de l’opposition (Laoukein Médard, Alaboh, Joseph D. Dadanadji et Kebzaboh) face à cette crise sociale. Il titre « ces leaders qui ont fui le Tchad ». Mais où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Sont-ils aussi frappés par le syndrome de la vache maigre ce sont les interrogations qu’on peut lire dans les colonnes du Potentiel? Pour ce journal, l’opposition démocratique a abandonné le peuple et la société civile dans une lutte sans merci contre les mesures antisociales du gouvernement de Pahimi Padacké Albert II. Ce peuple composé de fonctionnaire, d’étudiants, d’agriculteurs et d’éleveurs doit prendre désormais en main son propre destin ajoute le journal. Il est temps de tourner le dos à ces hypocrites de la République qui ne défendent que leurs intérêts.

« Des cadres appellent au retour à la terre » c’est à la Une du quotidien Le Progrès. Selon ce journal, les résultats de la campagne agricole 2016 s’annoncent meilleurs. Les différentes variétés semées au début de l’année de saisons de pluies donnent des rendements au-delà des attentes des producteurs en ce mois d’octobre dans les localités de Linia et Maï Aïch. Parce que, les pluies ont été bonnes et il y a eu moins d’ennemis des cultures, expliquent les cultivateurs.

Et Le Pays nous conduit dans l’administration publique. Là, les agents de l’Etat trouvent de moyens pour contourner la liste de présence exigée par le Premier ministre. Pour contrecarrer la grève lancée par les centrales syndicales pour exiger le retrait de 16 mesures du gouvernement, le Premier ministre a sorti une note circulaire instaurant une liste de présence dans tous les services publics. Mais, informe le Journal, des agents d’un important ministère ont trouvé une stratégie simple et assez subtile pour jouer le jeu. Quelques agents se présentent pour la fiche à la place des autres et disparaissent aussitôt. Un agent interrogé par Le Pays explique que : « on le fait à tour de rôle. Qui est fou » « Cela n’aboutira pas, je vous assure. C’est une farce » ironise un autre.