Le débat sur les mouvements politico-militaires dans le Nord et l’Est du Tchad reviennent dans vos colonnes. Plusieurs médias s’interrogent sur les agissements de ces derniers temps  dans la partie septentrionale du pays. Les altercations autour de la table ronde de Paris continuent par faire vos titres. Les faits sont têtus, l’affaire Laoukein Médard fait couler encore d’encre. 

« Le retour des mercenaires ? » titre à sa Une l’hebdomadaire Le Pays du 23 au 29 août 2017. Le journal s’interroge sur ce que cache le communiqué des affaires étrangères du 23 août annonçant la fermeture de la représentation diplomatique du Qatar au Tchad. D’après les informations de l’hebdomadaire, « une rencontre entre les hauts dignitaires soudanais avec Timan Erdimi et Acheik Ibn Oumar » aurait lieu. Après les communiqués de certains groupes politico-militaires faisant état d’accrochage, Le Pays conclut que : « Le péril est là et l’histoire semble bégayer ». Le tri-mensuel Abba Garde du 20 au 30 août  2017 aborde le sujet avec un peu plus de précision. « Provocation soudanaise ? » s’interroge à sa une le journal. Il informe que l’audience qu’aurait accordée Oumar Hassan  El-Béchir à Hissein Timan Erdimi a eu lieu le 27 juin 2017. Le tri-mensuel écrit que, dix jours auparavant l’Emir du Qatar Khalid Faraj et le politico-militaire Abakar Adoum Manani ont été reçus par les services de renseignement soudanais. Toutes ces informations seraient contenues dans des fiches envoyées au Chef de l’Etat par les services de renseignement du Tchad au Soudan. Dans la logique de cette affaire qui oppose le Tchad au Qatar,  le quotidien Le progrès du jeudi 24 août souligne que « cette décision du Tchad serait surtout sollicitée par l’Arabie Saoudite suite à la crise diplomatique qui secoue le Golf actuellement ».

L’affaire Laoukein on n’en parlera jamais assez. Abba Garde fait mention que le juge en charge du dossier a fait auditionner la gestion de Laoukein par un cabinet privé. Cet audit qui intervient  après son arrestation « montre que son incarcération est sans fondement », soutient le journal. Dans une interview accordée à L’Observateur, du 23 au 30 août, Dobian Assingar vice-président de la Fédération internationale des droits de l’Homme a déclaré que le président de la République « doit faire attention à ce que l’étau se dessert, qu’on laisse Laoukein libre et qu’on s’attaque aux vrais problèmes du pays ». Eclairages quant à lui pense que cette affaire est une humiliation de la démocratie.

La Table ronde de Paris qui aura  lieu du 06 au 09 septembre 2017 fait couler tant de salive entre les partisans du pour et du contre. Le progrès  du 22 août a relayé les propos du ministre de l’Economie et de la planification du développement Nguéto Tiraïna Yambaye  qui a déclaré à la presse : « Nous avons l’impression que nous serons débordés à Paris parce que des partenaires et investisseurs veulent venir au Tchad ». Il a fait également mention dans Le Pays que : « Nous irons à Paris avec un grand espoir ». Par contre le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo, lors d’une conférence de presse animée le 22 août pense qu’il faut que cette table ronde soit soumise à des fortes conditionnalités rapporte Eclairages.

Dans l’ordre du social, la situation des retournés, réfugiés et déplacés du Tchad préoccupe les médias. Le progrès  du 23 août tire la sonnette d’alarme par ce titre «L’action humanitaire faiblit avec le financement ». Rien que pour le cas du Lac, Action Contre la Faim informe qu’elle n’a reçu que 18% du financement attendu pour l’aide humanitaire.

Bon début de semaine !