La crise économique qui gangrène le pays et l’entrée en vigueur des 16 mesures pour juguler cette crise remplissent les lignes des journaux du Tchad cette semaine.

« La crise sociale au Tchad, le Raïs d’Amdjarass dans l’impasse » titre à sa une le trimensuel Tribune Info. Selon le journal Tribune Info, rien ne va plus ! Comme une panthère acculée de tous côtés, Idriss Deby Itno, dépassé, cherche vaille que vaille une bouée de sauvetage. Alors, il tente même d’embarquer les leaders religieux dans ses dérapages en leur demandant de sensibiliser leurs fidèles sur le bienfondé des mesures iniques et impopulaires prises par son gouvernement aux abois. La république est par terre confirme-t-il.

« Deby appelle les leaders religieux à la rescousse » ajoute l’hebdomadaire Le Sahel. Pour notre confrère, le pays bascule. Le gouvernement l’a même reconnu. C’est pourquoi, selon lui, 16 mesures drastiques sont prises pour juguler cette crise qui le secoue actuellement.

« Confiance rompue, Deby doit communiquer » titre pour sa part l’hebdomadaire Le Citoyen. Pour Le Citoyen, salaires impayés, réduction des indemnités, révision de la bourse d’étude, journalistes emprisonnés, primes des examens et concours, indemnités triennales de transport, pension des retraités non payés, la confiance semble être rompue entre les Tchadiens et leurs dirigeants, confirme notre confrère.

« Deby Itno en fin de règne » ajoute pour sa part l’hebdomadaire L’Éclairage. Pour l’éditorialiste de L’Éclairage, en cinq ans de règne, Idriss Deby a fini par comprendre que les malheurs du pays dont il tient entre les mains la destinée sont incommensurables. Il conclu par ailleurs qu’après avoir asphyxié les banques primaires, Deby Itno, sa lignée de rapaces et sa guérilla politique doivent faire face maintenant à une insurrection dont la jeunesse estudiantine sera le pilier.

« Nos acquis sont intouchables » relève le président l’Union des Syndicats du Tchad (UST) dans une interview accordée au journal La Voix. « Le peuple a faim » ajoute l’hebdomadaire Le Pays. Selon lui, après le vrai faux départ de la rentrée scolaire, c’est autour du personnel de l’Assemblée Nationale d’entamer ce qui ressemble à une grogne. Pendant ce temps, les étudiants dont les bourses ont été supprimées donnent 72 heurs au gouvernement pour retirer la mesure et exigent le départ du ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation.