Après plusieurs années de revendications pour les meilleures conditions de travail et l’application de la convention d’entreprise entre la société de raffinage NRC et son personnel puis le problème de rotation depuis l’avènement de la Covid-19, le personnel menace d’entrer en grève.

« Au vu de tout ce parcours d’une négociation sur le nucléaire, il est important que les employés prennent leur destin en main et décident en toute conscience et responsabilité des actions légales éventuelles ou moyens de pression qui pourront contraindre la direction de la NRC à respecter cette portion de la loi en signant cette convention et sa mise en application », ont écrit les employés, à la direction de NRC, après une assemblée générale.

En effet, c’est depuis 2012 où les démarches ont été menées pour la mise en place d’une cellule syndicale que le problème de la convention d’entreprise a été mis sur la table par les responsables de la cellule syndicale. Mais les responsables de la NRC, par des manières dolosives, ne veulent pas que cette convention soit signée, dix ans après sa négociation, dénonce le personnel.

Les employés eux, disent qu’ils n’en peuvent plus d’où cette sortie pour rappeler aux responsables de la NRC leurs engagements pris à plusieurs reprises pour la signature de ladite convention.

Aussi, depuis l’avènement de la Covid-19 au Tchad le 19 mars 2020, la NRC à l’instar des autres sociétés de la place a modifié son système de fonctionnement. « Ce qui a une incidence négative à tous les niveaux, notamment la mise sur pied d’un nouveau système de travail par rotation sur le site. Le système initial était de deux semaines de quarantaine renouvelables éventuellement selon les résultats de tous les éléments de l’équipe de suivi de trois mois de travail sur le site », ont-ils relevé. Malgré la demande de révision, un programme unilatéral de rotation a été déjà planifié par la direction des ressources humaines qui prévoit la rotation de quatre mois après deux semaines de quarantaine.

« Système en vigueur jusqu’à ce jour alors même que la coordination nationale des actions de lutte contre la covid-19, en date du 16 juin 2022, a levé toutes les mesures liées à la Covid-19 », constatent-ils malheureusement. En sus de cela, la dotation en gaz à tout le personnel comme prévu chaque deux semaines n’est plus opérationnel. Il faut parfois plus de trois mois avant de disposer d’une bouteille de gaz butane de 15kg.

De tout ce qui précède, les employés entendent prendre leur destin en main en ce mois d’août par des actions citoyennes et légales notamment une grève. Ce qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses en ce mois si le gaz butane et le carburant se font rares alors que les ménages tchadiens peinent à vivre.