Après l’annonce de la reprise des cours par la plate-forme intersyndicale dans les établissements publics, chargés de cours, chefs d’établissements, inspecteurs pédagogiques sans oublier les apprenants  peinent à trouver des stratégies idoines pour rattraper le temps perdu.

C’est au total plus de 300 heures de cours qui sont perdues depuis le 15 septembre  jusqu’à ce jour. Depuis la reprise des cours, c’est l’épineuse question qui perturbe tout le monde surtout pour les élèves qui sont en classe des examens. D’après un inspecteur de pool rencontré au Lycée Félix Eboué, il est impératif que les chargés de cours condensent  le contenu des enseignements pour aller à l’essentiel afin d’éponger les trois quarts du programme afin d’organiser les examens de fin d’année.

D’autres enseignants par contre estiment que techniquement, on ne peut pas rattraper ces heures perdues car, le temps qui reste est très court et  en plus c’est le trimestre le plus long qui est complètement raté. La solution à ce retard est de multiplier les heures de cours matin et soir ajoute un autre enseignant. Au lieu de faire 5 heures par jour, il faut aller à 8 heures de cours par jour. Les élèves sont appelés à  travailler dans les après-midi pour valider tout le programme confit un censeur du lycée d’Atrone. Mais pour arriver à travailler matin et soir, il se pose un problème de logistique, car, les après-midi, toutes les salles sont occupées soit par les élèves du Collège, soit par ceux de l’élémentaire.

Certains chefs d’établissements estiment qu’il faut prolonger l’année voir jusqu’en septembre pour organiser les examens. Car, vouloir tout organiser en juin c’est augmenter davantage la baisse de niveau qui est déjà criarde. Dans tout cela, le véritable problème demeure les intempéries climatiques qui ne permettront pas à nos écoles de fonctionner pendant cette période. En province dès les premières pluies, les élèves abandonnent les salles de classe pour s’adonner aux travaux champêtres et autres occupations génératrices de revenus. Même en ville, certains élèves étudient sous les hangars ouverts et dans les provinces, le cas est plus grave. Voilà les contraintes à cette proposition.

Les élèves interrogés à leur tour se disent être prêts à tout sacrifier pour sauver leur année, car c’est de leur avenir qu’il s’agit. Certains très pessimistes disent que les enseignants déclarent que  si d’ici le 11 février  n’est fait, c’est encore une autre grève.

Face à ce dilemme, parents d’élèves, chargés de cours, inspecteurs pédagogiques, chefs d’établissements, élèves et responsables en charge de l’éducation nationale  doivent s’asseoir pour étudier avec tout le sérieux possible  par quel moyen rattraper de ce retard consommé.