SOCIETE – Créer un parking devient un business qui gagne le terrain à N’Djamena et, en même temps une forme de lutte contre le chômage.

Les parkings sont des lieux de stationnement des engins à deux et à quatre roues. Payant ou gratuit, l’objectif visé par la création des parkings est de trouver des espaces aérés pour garer les engins pour ne pas obstruer la circulation mais aussi de sécuriser les engins et de libérer. Dans les administrations publiques ou privées, des hôpitaux, des marchés, l’on trouve des endroits aménagés pour garer son engin. Au Tchad, les parkings prennent un élan commercial et deviennent un business pour les jeunes. Jour et nuit, ces gens s’activent.

Partout dans la ville de N’Djamena, devant les lieux de distraction (bar, restaurant), des administrations publiques et privées, et autres se trouvent des  parkings surtout pour les motocyclistes. Ils sont gérés pour la plupart par des jeunes. Garer une moto au parking vaut entre 100 francs et 250 francs CFA, selon l’endroit où le parking se trouve.

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Dieudonné, étudiant en master en  Droit privé est gérant des parkings motos. « C’était en 2012 quand j’étais en classe de 1ère que j’ai débuté avec cette activité.  Grâce à la rigueur que je mettais, j’ai réussi à gagner la confiance de certains tenanciers des bars. Aujourd’hui je gère un certain nombre de parkings situés dans les locaux des bars dont le bar VIP, Molokai, Québec et autres. »

Ce business devient une source de revenu pour  Dieudonné. Même si cela dépend de la clientèle des  bars, ça lui permet de gagner sa pitance journalière et d’embaucher d’autres jeunes qui sont pour la plupart dans des difficultés. « Pour le moment, il y a 13 jeunes à ma disposition. Nos recettes s’élèvent à 200.000f CFA mensuellement. Ce qui me permet de les payer et continuer mes études aussi », ajoute-il.

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Même si cette activité nocturne porte en elle des risques tels que : les bagarres qui causent de fois mort d’homme, les cas de pertes des motos et autres,  certains tiennent le coup.  Pour Roland, gérant du parking d’un bar de la capitale, « tout métier à des risques mais il suffit de mettre en exergue son savoir-faire et la sérénité pour  gagner  son pain », explique-t-il.

Malgré la non-réglementation de cette activité, il faut dire qu’elle permet à la couche vulnérable en général, et en  particulier aux jeunes de se débrouiller.

Djimhodoum Serge