Le 1er Gouvernement de la 4e République a été rendu public ce lundi 7 mai 2018. Une nouvelle équipe composée des nouveaux visages et le retour en force de quelques anciens membres du gouvernement. Le nouveau Gouvernement est composé de 29 membres, dont 4 secrétaires d’État, il compte 9 femmes. Contrairement à l’ancienne équipe de 24 membres, dont 2 secrétaires d’État, la nouvelle équipe est rajeunie, elle compte 19 entrants pour 14 départs.

Certains départements fusionnés sont scindés et d’autres se retrouvent avec des nouveaux attributs. Le 1er Gouvernement de la 4e République sans le poste du Premier ministre aura été une surprise pour plus d’un Tchadien, avec le départ de certains ministres inamovibles. L’incontournable ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye-Sabre Fadoul par exemple. Il est remplacé à son poste par M. Issa Mahamat Abdelmamout, ancien inspecteur général d’État adjoint. L’autre départ remarquable est celui du ministre des Infrastructures, du Désenclavement et de l’Aviation Civile, M. Adoum Younousmi. Son département est divisé en deux. Une branche devient ministère d’État, des Infrastructures et du Désenclavement. Le fauteuil est occupé par le secrétaire général à la Présidence de la République maitre Jean-Bernard Padaré. L’autre branche devenue ministère de l’Aviation Civile, du Transport et de la Météorologie Nationale est confiée à Mme Djibergui Rosine Amane. Elle signe ainsi son second retour au gouvernement.

La nouveauté du Gouvernement de la 4e République est la création du poste du ministre conseiller à la Présidence de la République. Le nouveau poste qui ressemble à peu près à la primature sera dirigé par Nouradine Delwa Kassiré Koumakoye, président du présidium du forum national inclusif.

S’il y a eu des départs fracassants, il y a aussi des ministres qui s’accrochent à leurs fauteuils. Ils résistent ainsi à la tempête de la 4e République qui a emporté des poids lourds du régime. Ahmat Mahamat Bachir garde le contrôle de son département de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale. Le ministère délégué à la Présidence chargé de la Défense Nationale des Anciens combattants et Victimes de Guerre reste diriger par le général Bichara Issa Djadallah. Les ministères de la Justice, celui de la Santé Publique maintiennent également leurs titulaires, respectivement Djimet Arabi et Aziz Mahamat Saleh. Le ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Coopération Internationale, qui se voit ajouter également la Diaspora, reste l’affaire du diplomate Mahamat Zène Chérif. Mme Madeleine Alingué garde aussi son poste au ministère des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement. Le chef de département de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche M. Sidick Abdelkérim Haggar reste en place. Mme Mariam Mahamat Nour, nommée après le forum national inclusif reste à son poste du Secrétaire général du Gouvernement chargé des Relations avec l’Assemblée nationale. Il est retiré à ce département ministériel, le titre chargé des réformes institutionnelles, car, les réformes ont déjà abouti à la naissance de la 4e République. La clé du ministère de l’Économie et de la Planification du Développement demeure toujours entre les mains de Dr Issa Doubragne. M. Youssouf Abbassalah continuera à s’occuper du ministère des Mines, du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du secteur Privé.

Si quelques-uns ont pu se maintenir au Gouvernement, des nouvelles personnes font également leurs entrées. Mme Achta Ahmat Brémé se voit confier le ministère de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme. Elle remplace à ce poste Sing-Yabé Barnabas. Le ministère du Pétrole et de l’Énergie autrefois occupé par maitre Béchir Madet sera dirigé par l’ingénieur Boukar Michel, l’actuel directeur général de la SOTRADA. Le département de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social a comme chef, M. Ahmat Adirdir Défallah, en remplacement de M. Mahamat Mouckar Ali. Après plus de 4 ans, Ahmat Khazali Acyl, cède sa place à M. Aboubakar Assidick Tchoroma au ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion Civique. Ce dernier retrouve un département qu’il avait déjà dirigé.

À l’Enseignement Supérieur, à la Recherche et à l’Innovation, Adrien Beyom Malo quitte son fauteuil au profit du Professeur Zakaria Fadoul Kitir. Le ministère de la Production, de l’Irrigation et des Équipements Agricoles lâche, M. Assaid Gamar Assileck. Ce département à une nouvelle patronne qui s’appelle Mme Lydie Béassemda. À l’Élevage et aux Productions Animales, Mahamat Annadif Youssouf, est remplacé par le financier Gayang Souaré. Le département de la Culture, du Tourisme, de l’Artisanat, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de Djibert Younouss est scindé en deux. Ainsi le ministère du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat est dirigé par Dr Djalal Ardjoune Khalil. Mme Ruth Tédébé, la secrétaire générale adjointe du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), s’occupera de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers. Le ministère de la Femme, de la Protection de la petite Enfance et de la Solidarité Nationale est l’affaire de Dr Djamila Bachar Alkhatib. Elle remplace Mme Amina Kodyana.

La communicante Ndolénodji Alixe Naïmbaye devient Secrétaire d’État aux Affaires Etrangères en remplacement Kade Elisabeth. M. Ndordji Nazaire est promu secrétaire d’État à l’Éducation nationale. Supprimé après le départ de Mme Banata Tchalé, le secrétariat d’État aux Finances et au Budget revient. Le poste est confié au banquier Allali Mahamat Abakar. Il en est de même à l’Économie et à la Planification du Développement. Le titulaire du poste s’appelle M. Rozi Mammaye.