Invité du journal de la TéléTchad, le ministre de la Défense nationale, Mahamat Abali Salah s’est prononcé sur les différentes réformes entamées au sein de la Police nationale.

Question de gestion de la circulation routière

« L’image d’une ville c’est sa circulation », affirme le ministre de la Défense nationale et de la Sécurité publique, Mahamant Abali Salah. Si N’Djamena est désordonné dans la circulation, les pendules sont en train d’être remises à l’heure. Car, avec les réformes de la Police, le ministère entend sonner la fin à la kermesse du désordre.  « Nous avons constaté que nos véhicules ne sont pas en règle, ils sont mal stationnés etc. Raison qui nous a amenée à décentraliser les choses et désormais chaque arrondissement doit gérer sa circulation », annonce Mahamat Abali Salah. « Le point le plus important est que nous avons scindé les choses. Il va avoir la police qui sera chargée de réglementer la circulation et une autre qui s’occupera du contrôle des pièces », rajoute-t-il.

Sur la question des feux tricolores qui servent d’ornement pour l’instant, le ministre de la Défense nationale et de la Sécurité publique dit avoir  interpelé la mairie sur le dysfonctionnement de ces feux.  

La délivrance de la fiche technique dans le tas, sans un préalable inquiète Mahamat Abali Salah qui annonce de nouvelles dispositions. « D’ici 2020, nous allons mettre l’accent sur la fiche technique. C’est une pièce qui renseigne sur l’état du véhicule. Mais le constat démontre qu’on délivre ce document sans toutefois voir le véhicule en question. Pour y arriver, nous avons déjà sur place près de sept garages équipés et modernisés pour la délivrance des fiches reflétant la réalité du véhicule », promet-il.

Question de lenteur dans la délivrance des cartes nationales d’identité et de passeport

Le ministre reconnait qu’auparavant le système était lent et que du faux s’organisait tout autour. « Nous avons constaté les gens payent pour la carte mais on leur délivre pas à temps. Ceux qui payent avec un surplus sont servis à temps », regrette Mahamat Abali Salah. Mais, rassure-t-il, les choses ne sont plus au même stade. « Aujourd’hui quand vous payez pour votre carte, au plus tard vous avez votre carte. »

Sur la question des amendes forfaitaires

Le ministre trouve que c’est la population qui contribue à la pérennisation du phénomène de la corruption. « Par un exemple, un policier vous arrête pour contravention et vous somme de payer 4 000 francs d’amende forfaitaire, vous préférez sortir un 2 000 francs pour négocier avec lui, c’est que nous n’avez pas fait votre devoir », a réagi Mahamat Abali Salah.