PARIS – Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a confirmé dimanche le départ du président centrafricain François Bozizé de Bangui, la capitale tombée aux mains des rebelles, sans indiquer sa destination.

Alors que se confirme le départ de Bangui du président Bozizé, j’appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, a déclaré M. Fabius dans un communiqué, indiquant que le dispositif français sur place a été renforcé pour assurer la sécurité des Français sur place.

Nous renouvelons à nos compatriotes, avec lesquels notre ambassade est en contact permanent, nos consignes de prudence. Nous leur demandons de rester chez eux, a déclaré M. Fabius, ajoutant que les mesures seraient adaptées en fonction de l’évolution de la situation.

Outre la protection de leurs ressortissants, les quelque 250 soldats français stationnés en Centrafrique et des renforts de troupes françaises venus de Libreville (Gabon) sécurisent l’aéroport de Bangui, selon une source diplomatique.

Les quelque 1.200 ressortissants français ne sont ni menacés, ni ciblés, ni visés, la France n’étant pas jugée partie prenante dans cette affaire, favorisant tel ou tel camp, précise-t-on encore.

Il n’y a donc pas d’évacuation envisagée à ce stade, insiste cette source diplomatique.

Selon Paris, l’ambassade de France à Bangui diffuse des consignes de sécurité auprès des ressortissants Français, le dispositif sécuritaire déployé par les forces françaises étant cependant applicable à d’autres Etats s’ils en font la demande. Outre les Français, quelque 800 étrangers seraient présents en Centrafrique.

Notre ambassade sur place est en contact avec d’autres chancelleries, en particulier de l’Union européenne, mais ceux qui ne possèdent pas d’ambassade dans la capitale centrafricaine et ont des ressortissants sur place peuvent le faire savoir au Centre de crise du ministère des Affaires étrangères, spécifie-t-on.

La capitale centrafricaine est tombée au terme d’une offensive éclair lancée pour renverser le président François Bozizé que les rebelles de la coalition Séléka accusent de ne pas respecter des accords de paix signés en début d’année.

Le chef de l’Etat centrafricain restait introuvable après la chute du palais présidentiel dimanche.

(©AFP / 24 mars 2013 15h05)