Des renforts français ont commencé à arriver à Bangui, où des hélicoptères sont attendus vendredi. Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné jeudi le feu vert à une intervention de la France en Centrafrique pour y rétablir la sécurité.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé sur France Info que l’objectif était de doubler dans les tous prochains jours le nombre des soldats français. Ils étaient jeudi un peu plus de 650 à Bangui. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé sur RFI qu’une compagnie de parachutistes, soit environ 150 hommes, était arrivée en renfort à Bangui dès jeudi soir, en provenance du Gabon.

Le général Francisco Soriano, commandant du contingent français au Gabon, assurera le commandement de l’intervention française en Centrafrique. Il est lui aussi arrivé jeudi à Bangui.

Au moins 105 morts
Le vote de la résolution de l’ONU a été précédé jeudi d’affrontements meurtriers à Bangui et dans sa périphérie entre les ex-rebelles de la Séléka, au pouvoir depuis un coup d’Etat en mars, et des fidèles du président déchu, François Bozizé.

Selon des estimations, ces affrontements ont fait au moins 105 morts. Ils ont conduit François Hollande à précipiter l’envoi de renforts français dans un pays plongé dans le chaos depuis des mois.

Rétablir la sécurité
Plusieurs milliers d’habitants de Bangui, craignant des exactions, étaient rassemblés vendredi après-midi aux abords de l’aéroport de la capitale centrafricaine, tandis que la Croix-rouge ramassait des dizaines de cadavres dans la ville.

Selon le ministère de la Défense français, l’opération, baptisée “Sangaris”, a pour objectif de rétablir une sécurité minimale et permettre le retour des opérations humanitaires et le rétablissement de structures étatiques de base.

(ats / 06.12.2013 18h57)