Les militaires français ont perçu une certaine tension dimanche à l’approche d’éléments armés de l’ex-rébellion Séléka (au pouvoir) à Bangui, a annoncé à Paris l’état-major des armées. Les soldats français ont renforcé leurs patrouilles dans la capitale centrafricaine.

“Je pense qu’ils ont compris qu’ils vont devoir être regroupés, désarmés, que la force française est en train de s’imposer à leurs dépens dans la capitale, ce qui crée une tension”, a souligné le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron.

Les soldats français patrouillent désormais “dans l’ensemble” de Bangui, a souligné le porte-parole militaire : “Là où nous sommes, nous ne constatons pas de menace à l’encontre de la population, mais la situation sécuritaire reste tendue”.

Aucun accrochage n’a cependant eu lieu entre militaires français et miliciens depuis un premier incident survenu jeudi près de l’aéroport, qui a fait quatre morts dans les rangs de l’ex-Séléka, a précisé le colonel Jaron.

400 victimes en trois jours
Environ 1600 soldats français étaient déployés dimanche en milieu de journée en Centrafrique. L’essentiel des forces françaises est concentré à Bangui mais des unités sont également déployées dans l’ouest du pays.

Hors de de la capitale, environ 200 soldats français sont arrivés samedi soir à Bossembélé, sur la route entre Bangui et Bossangoa, au nord-ouest du pays. Une centaine d’autres soldats se sont déployés à Bossangoa.

Près de 400 personnes ont été tuées dans les violences au cours des trois derniers jours à Bangui, a indiqué dimanche le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

(ats / 08.12.2013 18h20)