BANGUI – La rébellion centrafricaine de la Séléka, dont certains éléments ont déjà pris position dans la capitale, a estimé que dimanche serait une journée décisive dans sa volonté de prendre Bangui et de renverser le président François Bozizé.

La journée d’aujourd’hui sera décisive. Nos hommes sont dans Bangui, on prend nos emplacements, a affirmé à l’AFP le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires de la Séléka sur le terrain.

Les Faca (Forces armées centrafricaines) et les Sud-Africains sont massés autour du palais présidentiel au centre de Bangui. Nous lançons un appel à nos frères des Faca: ils n’ont qu’à déposer les armes et suivre ce qui va se passer, a-t-il poursuivi.

Les rebelles du Séléka ont commencé à entrer dans la capitale centrafricaine vendredi soir mais, de sources concordantes, la nuit a été relativement calme. On n’a pas signalé d’affrontement entre les rebelles et les troupes fidèles au président Bozizé, qui n’est pas apparu en public depuis son voyage éclair en Afrique du sud vendredi.

Les rebelles ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux forces armées centrafricaines de ne pas combattre et au président Bozizé de quitter le pouvoir qu’il avait conquis par la force en 2003.

Une source militaire centrafricaine qui a demandé à garder l’anonymat a toutefois affirmé que les rebelles n’ont pas franchi le barrage routier du PK 12 (Point kilométrique 12) qui marque l’entrée de la capitale, à 12 km du palais présidentiel, et où sont massées des forces armées.

Selon une source au sein de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), de nombreux rebelles ont infiltré la ville mais le gros des troupes rebelles n’est pas pas encore entré dans la capitale.

(©AFP / 24 mars 2013 07h56)