À la veille du ramadan, le prix des vivres augmente. Un phénomène habituel à N’Djamèna.

Dans les marchés de la capitale, précisément au marché central, oignons, ails, gingembre, patte d’arachide, sucre, entre autres, subissent une inflation de prix, depuis quelques jours déjà. Comme d’habitude, à l’approche du mois de ramadan le prix des denrées alimentaires ainsi que d’autres marchandises flambent. Cela, durant tout le mois jusqu’à un bref moment après la fin du ramadan.

C’est le cas des produits de premières nécessités telles que le sucre, l’oignon et l’ail qui respectivement ont augmenté de 250fr et 500fr du prix normal. « Il y’a à peine deux semaines que le « koro » d’oignon coutait 750fr, maintenant il coute 1000fr. L’ail quant à lui était vendu au prix de 2500fr le « koro », actuellement un « koro » d’ail coute 3000fr » informe la vendeuse Mariam. « Le koro du sucre se vendait à 2000fr auparavant, aujourd’hui il coute 2250fr » renchérit cette dernière. Cependant, la vendeuse fait savoir que ces prix sont parfois discutables.

Toutefois, le panier de la ménagère demeure garni. Munies de leurs sacs de marchés, nombreuses sont celles-là qui viennent s’approvisionner. « Il est bien vrai qu’à l’approche du ramadan le prix des denrées augmente, mais cela n’est pas nouveau. D’ailleurs cette année les prix ne sont pas vraiment très élevés, on ne ressent pratiquement pas » confie une cliente qui visiblement est venue acheter des provisions en attendant le début du jeûne. Non loin de là se tient une autre cliente qui discute avec le commerçant lui priant de lui faire une réduction sur le prix des produits qu’elle compte acheter. « C’est exagéré, certains commerçants profitent du jeûne pour augmenter les prix de leurs marchandises plus qu’ils ne devraient. Nous n’avons pas d’autre choix que d’acheter, car ce sont des choses dont nous avons besoin pour mener à bien le jeûne » déclare-t-elle. La population devra donc faire avec ce fait comme elle en a l’habitude