PORTRAIT – Appelé GB par ses proches, doyen par ses collègues ou encore Waldami par ses amis du quartier, Gamargua Bakoumi est un journaliste hors-pair qui exerce à la station de l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA) à Abéché.

Fils d’un garde national dès l’indépendance du Tchad, Gamargua Bakoumi est né le 27 août 1958 à Bitkine dans la province du Guera. Il a fait ses études successivement à Haraze Mangagne et à  Amtiman dans la province du Salamat et à Fianga dans le Mayo Kebbi où il a obtenu son brevet d’étude secondaire. Déjà là, il a commencé à animer les rencontres sportives en montant sur un arbre.

En 1978, Gamargua est admis au lycée Jacques Moudeïna de Bongor. Là-bas, il raconte qu’il travaillait dur pour subvenir aux besoins. « Mon père m’a confié à un tuteur. Pour avoir l’argent de savon ou sortir avec les amis le week-end, je travaillais dans les champs de riz non loin de Bongor. Le repiquage et la récolte se font dans l’eau en présence des vers appelés sangsues qui vous collent aux genoux et qui vous sucent le sang pour avoir enfin un 1 500 FCFA. »

Contraint par les événements de 1979, Gamargua Bakoumi rejoint la capitale N’Djamena pour faire la classe de première et terminale au lycée Félix Éboué. Après son mariage, il quitte le Tchad pour le Nigéria où il s’était réfugié pendant les événements de 1979 et 1980.

De retour au Tchad, il a été admis au cabinet de Togou Djimet, secrétaire général de CCFAN (conseil de commandement des forces armées du nord).

En septembre 1984, Gamargua Bakoumi est nommé par un décret présidentiel afin d’animer la RTL (Radio Tchad libre) à Abéché qui appartenait au parti UNIR, parti de l’ex-président Hissein Habré.

Le rêve d’enfance devient une réalité

Gamargua Bakoumi est connu beaucoup plus par  la signature de ses dépêches à la Radio Tchad (Abéché, Gamargua Bakoumi pour la Radio Tchad.)

Ce n’est pas tout. Gamargua est aussi le correspondant de l’est du Tchad du journal Le Progrès dès la naissance de cet organe jusqu’à nos jours. Les médias internationaux ont aussi bénéficié de ses expériences à savoir, le journal La Voix des paysans logé à Yaoundé au Cameroun et aussi le journal IREN de Dakar au Sénégal.

Âgé de 61 ans, le doyen Bakoumi, malgré son âge, tient toujours son micro. En dehors du métier de journaliste, GB a enseigné au lycée national franco-arabe d’Abéché.

Courtois, courageux mais aussi rigoureux, le doyen déteste l’hypocrisie. Il est marié et père de 12 enfants. La couleur bleu est sa préférée puisqu’elle représente, dit-il, la couleur du ciel.

Gamargua Bakoumi est jusque-là journaliste à la Radio Abéché où il anime chaque samedi l’émission ‘’Merveille du passé’’ et demeure le correspondant du journal Le Progrès.

Pour tous ceux qui veulent réussir leur parcours journalistique, le doyen les conseille de s’imposer pour y arriver.

Mahamat Hassan Nasradine