N’DJAMENA, 1er janvier (Xinhua) — Face à l’escalade de violences en République centrafricaine (RCA), le président tchadien Idriss Déby Itno a profité de son traditionnel message à la nation du Nouvel an, pronnoné le 31 décembre, pour se déclarer choqué par les allégations selon lesquelle son pays soutient la Séléka.

“Je défie quiconque, je dis bien quiconque, capable de fournir à l’opinion internationale, la preuve de ces allégations”, a martelé le président Déby Itno.

Selon lui, son pays s’est toujours préoccupé de la situation sécuritaire en Centrafrique et n’a ménagé aucun effort depuis 1994, pour appuyer techniquement, matériellement et financièrement ce pays frère et voisin à rétablir la paix et la stabilité dans les limites de ses frontières.

Dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (MISCA), le Tchad a déployé un contingent de 800 soldats.

Depuis quelques semaines, des ressortissants tchadiens de confession musulmane, ainsi que des soldats tchadiens de la MISCA, font l’objet d’agressions et de vandalisme de la part des milices chrétiennes centrafricaines dénommées anti-Balaka; les secondes accusant les Tchadiens d’être de mèche avec les ex-rebelles de la Séléka qui ont renversé le président François Bozizé en février 2013.

“Nous disons aux commanditaires de ce montage grossier, dénué de tout fondement, qui instrumentalisent une certaine presse, que notre pays ne reculera pas face à ses engagements pris devant la communauté internationale. Il sera présent partout où il est sollicité pour ramener la paix et la sécurité”, a-t-il par ailleurs affirmé.

Mardi, six soldats tchandiens tués à Bangui par des milices anti-Balaka ont été inhumés à N’Djaména, la capitale tchadienne.

Le Tchad a entrepris,depuis le 22 décembre, le rapatriement de centaines de ses ressortissants en détresse en Centrafrique qui le souhaitent, et mis en place un mécanisme pour les accueillir sur son territoire et leur apporter l’assistance nécessaire.