Poursuivis pour diffamation, Martin Inoua Doulguet et Abdramane Boukar Koyom, tous deux directeurs de publication, risquent un an de prison. C’est en substance ce que requiert le substitut du procureur de la République à leur encontre.

Ce matin devant le tribunal de grande instance de N’Djamena, Martin Inoua Doulguet et Abdramane Boukar Koyom respectivement directeur de publication du Journal Salam Info et journal Le Moustik ont comparu en matière correctionnelle et de simple police. Sur plainte de Toupta Boguena ex ministre tchadien, ils sont accusés d’avoir tenu des propos diffamatoires contre cette dernière. Le parquet qualifie les propos tenus par les deux journalistes de calomnie.

Dans leur plaidoirie, les avocats des journalistes, ont plaidé pour la relaxe pure et simple de leurs clients qui, selon eux, n’ont fait que leur travail. Me Koudé, un des avocats des journalistes, indique que les journalistes ont tout simplement rapporté ses propos du point de presse qu’il a tenu lors de l’affaire Toupta qui l’opposait à sa nièce dont l’affaire est encore pendante. Selon lui, on ne devrait pas s’acharner contre ces journalistes mais plutôt sa personne.

Me Alain Kagonbé un des avocats de la partie civile insiste et signe que les propos des journalistes sont diffamatoires. Me Alain en faisant la relecture de Martin Inoua Doulguet dit qu’il n’a pas rapporté les faits comme tout journaliste professionnel mais il a ajouté ses commentaires. Un débat houleux, preuve contre s’installe. Le collectif d’avocats des journalistes parle quant à lui d’une main invisible derrière ce dossier qui cherche coute que coute à condamner les journalistes et que même certains juges seraient corrompus. C’est ce qui a aussi irrité la partie civile. Me Alain trouve scandaleux les propos de ses collègues qui selon lui sont manqués de preuve.

Le substitut du procureur de la République requiert un an d’emprisonnement ferme et un million d’amende. Le verdict est attendu le lundi prochain.