Le prix de la dot fixé dans la sous-préfecture de Baro, la semaine dernière, est diversement apprécié par l’opinion. Ses initiateurs s’en expliquent.

A la suite d’une pratique ”généralisée de la fornication” dans la sous-préfecture de Baro, les membres du Conseil supérieur des affaires islamiques se sont réunis en date du 4 juillet 2021 dans le palais royal du chef de canton Migami, en présence du sous-préfet, du chef de canton Migami et celui du canton Dogangué.

Après des échanges, la décision n°001 portant réduction du prix de la dot d’une jeune fille et d’une femme (divorcée/veuve) dans la sous-préfecture de Baroa a été prise :

Article 1: la dot d’une jeune fille ne doit pas dépasser 225 000 F et cinq (5) étoffes;

Article 2: la dot d’une divorcée/veuve ne doit pas dépasser 150 000 F et trois (3) étoffes;

Article 3 : la dot d’une mère de trois enfants et plus ne doit pas dépasser 75 000 F et deux (2) étoffes.

En prenant cette mesure, les membres du Conseil supérieur des affaires islamiques de la localité espèrent limiter la fornication en milieu jeune qui s’est ”trop répandue ce dernier temps et cela peut être à l’origine des malheurs dans le pays”. « Quand le malheur s’abat sur un peuple, il n’épargne personne », citent-ils le coran.

Pour les chefs traditionnels rencontrés, c’est une initiative louable car elle permettra aux jeunes qui voudraient se marier d’accomplir avec loyauté ce qu’ils entreprendront. D’après eux, cette décision ne souffre d’aucune ambiguïté et est applicable à tous. Ils mettent donc en garde d’éventuels contrevenants.

Le sous-préfet de Baro, Hamit Moussa Batarko, a, quant à lui, exprimé son attachement au Conseil supérieur des affaires islamiques qui a pris une ”décision salutaire”. Il exhorte les jeunes et surtout la population de respecter cette mesure pour éviter des ”conséquences fâcheuses qui peuvent advenir”.

Béchir Badjoury Abbanou, envoyé spécial à Baro