Même si de bonnes sources affirment que Ndolenodji Alixe Naïmbaye va se présenter, pour l’instant, Beassemda Lydie est la seule femme qui s’est officiellement déclarée candidate à la présidentielle du 11 avril prochain. Qui est la présidente du Parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales ?

Beassemda Lydie va porter le flambeau du Parti pour la Démocratie et l’indépendance intégrales (PDI) à l’élection présidentielle. Un parti qu’elle dirige depuis août 2018 après le décès du fondateur qui n’est autre que son père Beassemda Djebaret Julien. Son géniteur était candidat à la présidentielle de 2016, et elle était sa directrice de campagne. Déjà, Beassemda Lydie était secrétaire fédérale du PDI de 2014 jusqu’à son ascension à la tête du parti.

Candidate aux législatives de 2011 et aux municipales de 2012 dans la circonscription du 3ème arrondissement de N’Djamena (elle affirme que sa victoire comme conseillère municipale proclamée par la CENI a été arrachée par la Cour suprême), elle vise encore plus haut en 2021. Après un passage de 18 mois au gouvernement en tant que ministre de l’Agriculture, elle siège actuellement au Cadre national de dialogue politique (CNDP).

Elle indique porter un projet de société de l’émergence de l’Etat fédéral au Tchad.

Plutôt taiseuse, Beassemda Lydie est nantie d’une maitrise en sciences naturelles et de deux DESS (en agro-alimentaire et en planification de développement). Elle se dit professionnelle multidisciplinaire, actrice de développement et activiste des droits humains, de l’égalité des sexes et des chances.

Dans son discours d’investiture le 11 février dernier, elle a souligné que cette candidature marque leur détermination « à voir être réalisé le “rêve d’un Tchad fédéral” fort, accepté de tous, porté vers une émergence fédérale qui garantit la prospérité, le bonheur de l’intégration ». Car, a-t-elle constaté, « après les trente dernières années de la recherche de la voie de son épanouissement, le Tchad “unitaire” vit un contexte sociopolitique particulier eu égard aux événements quotidiens qui caractérisent sa gouvernance et les enjeux du vivre ensemble. Les mouvements de revendications pour plus de démocratie et les demandes sociales d’intégration vont croissantes ».

Beassemda Lydie croit donc que d’ores et déjà, les signes précurseurs d’une nouvelle ère s’annoncent. « Ceux de l’avenir meilleur, lumineux et radieux où tous les citoyennes et les citoyens sont égaux en droits et en devoirs », promet-elle.