La distribution des cartes électorales biométriques a réellement commencé  à N’Djamena depuis le lundi 21 mars. Les centres de recensement électoral sont transformés en centres de distribution des cartes jusqu’à la fin de l’opération le 8 avril prochain. Hier mardi 22 mars 2016, au troisième jour, beaucoup d’usagers se bousculent à retirer leurs cartes électorales biométriques en particulier dans les centres de retrait des 2ème, 3ème, 4ème et 10ème arrondissements municipaux de la capitale. Les agents distributeurs sont parfois submergés par la présence des usagers.

Ce mardi, le centre de retrait du quartier résidentiel dans le 2ème arrondissement grouille de monde. Des hommes en treillis, des civils et autres s’impatientent pour entrer en possession de leurs cartes électorales biométriques. Le distributeur est presque débordé. Il distribue les cartes par appel nominatif alphabétique. La personne ayant entendu son nom se lève et récupère sa carte. D’autres, fatiguées, s’installent sous l’arbre à côté pour attendre d’être appelées à leur tour.

Chaque électeur se présente avec son récépissé et le distributeur lui remet sa carte. Dans le 3ème arrondissement, aux quartiers Ambassatna et Ardep-djoumal, la méthode de remise est différente de celle du quartier résidentiel. Ici, les électeurs forment une queue. Chacun passe, avec son récépissé, devant le distributeur, qui recherche sa carte, à partir de la première lettre du nom, dans les lots classés par ordre alphabétique, et la lui remet. L’engouement reste le même, dans les deux quartiers de cet arrondissement.

Aux quartiers Repos et Naga I, dans le 4ème arrondissement, également, les citoyens se bousculent pour retirer leur carte. La distribution s’effectue presque de la même façon qu’au 3ème arrondissement. Dans le 10ème arrondissement, notamment au quartier Hillé Houdjadj, vers la mi-journée d’hier, il n’y a pas assez de bousculades devant les centres de retrait. Les distributeurs, entourés, souvent, des chefs des carrés, attendent les électeurs pour leur remettre les cartes. Un distributeur justifie le manque d’engouement à cette heure, dans cette zone, par ce que la plupart des habitants sont au travail. «Nous sommes plutôt submergés tôt dans la matinée et à la fin de l’après-midi, quand les habitants sont de retour. Ce matin, les gens se bousculaient ici. Maintenant, tout le monde est parti», constate l’agent distributeur. Dans ces arrondissements sillonnés, les électeurs ayant retiré la leur se disent satisfaits de la confection de la carte électorale biométrique. «Regardez, c’est comme la carte d’identité. C’est jolie», s’enorgueillit un électeur qui vient de retirer sa carte.

D’après des sources proches des équipes de distribution, la capitale, N’Djamena, a plus de 787 bureaux. Avant de commencer la distribution, les agents ont suivi une formation d’une journée. Mais, beaucoup se plaignent de l’insuffisance de leur nombre, surtout lorsque chaque citoyen recensé voudrait avoir, rapidement, sa carte d’électeur biométrique, regrette un agent distributeur.

Source Le Progrès