Le Premier ministre nigérien met en garde contre une éventuelle disparition du lac Tchad

NIAMEY, 26 février (Xinhua) — Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a mis en garde, mardi, contre un éventuel assèchement du lac Tchad “si des mesures énergiques ne sont pas prises”.

M. Rafini a lancé cet avertissement à l’occasion de l’ installation de la Commission parlementaire régionale pour le bassin du Lac Tchad, mardi à Niamey, en présence du secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et de nombreux invités.

“Le Lac Tchad s’assèche progressivement et tend vers sa disparition, si des mesures énergiques ne sont pas prises”, a-t-il averti.

“En effet, de 25.000 km2 à la création de la Commission en 1964, le Lac Tchad ne fait guère plus de 2.000 km2 au dernier relevé de 2010”, a-t-il fait savoir.

C’est fort de ce constat et pour mieux impliquer les populations dans la gestion et la sauvegarde de ce patrimoine commun, qu’a été instituée une commission parlementaire composée des représentants des parlements des Etats membres, a indiqué le Premier ministre nigérien.

Créée le 22 Mai 1964, la CBLT regroupe le Cameroun, la Libye, le Niger, le Nigéria, la République Centrafricaine et le Tchad, et a pour mandat, entre autres, de réguler, de rationnaliser l’ exploitation durable du Lac Tchad et de ses ressources, de gérer les eaux et autres ressources naturelles du bassin du Lac Tchad. Elle a pour mission d’appuyer le Conseil des ministres et la Conférence des chefs d’Etats dans l’adoption et la mise en oeuvre des décisions majeures concernant le bassin du Lac Tchad.