A l’hémicycle, hier lundi 14 février, le ministre de l’Environnement déclare faire des mains et pieds pour le fonctionnement du Fonds spécial en faveur de l’environnement (FSE).    

« Vous avez parlé des taxes et redevances collectées au nom de l’environnement, oui. Elles sont versées dans un compte logé au trésor public au nom du Fonds spécial en faveur de l’environnement (FSE) », explicite le ministre de l’Environnement, Mahamat Lazina, aux conseillers nationaux.

Avant d’exprimer aussi sa déception liée à la difficulté pour son département d’entrer en possession de ce fonds. « J’allais même demander qu’on arrête de prélever les taxes au nom de l’environnement parce que c’est sur le papier que nous avons beaucoup d’argent ; mais entre les mains, on n’a pas d’argent », regrette-t-il.

Selon Mahamat Lazina, le FSE est devenu « un fonds sans fonds » qui est mal vu par les partenaires techniques et financiers du pays. « 4 milliards et quelques ont été prélevés de 2020 à 2021. Mais vous savez tous que le trésor est un cimetière. C’est un trou sans fin. Ça entre mais ça ne ressort pas. Dites-moi comment pour faire sortir l’argent  pour le fonctionnement du FSE ? », interroge-t-il.  « J’ai perdu 5 kilogrammes de mon poids pour avoir environ 300 millions cette année pour le fonctionnement du FSE ».

Le Fonds spécial en faveur de l’environnement est créé le 17 août 1998. C’est un instrument financier que le gouvernement a mis en place pour faire face aux problèmes récurrents de dégradation de l’environnement et surtout de l’avancée du désert.