NIAMEY, 14 mai (Xinhua) — Les ministres de la Sécurité intérieure du groupe des Cinq du Sahel “G5 Sahel” (la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso) ainsi que d’autres pays partenaires africains et européens sont en réunion depuis jeudi matin à Niamey, la capitale nigérienne, en vue de coordonner leur lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

Au cours de la rencontre de Niamey, l’accent sera essentiellement mis sur l’échange de renseignements entre les pays membres de l’organisation mais également avec d’autres partenaires, selon les organisateurs.

En effet, depuis près de quatre ans, toute la bande sahélienne vit une situation d’insécurité presque permanente du fait des activités de plusieurs groupes armés dans le nord du Mali, l’occupation du sud libyen par des bandits armés, et surtout le groupe terroriste nigérian Boko Haram, à travers des attaques meurtrières au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, qui ont fait des centaines de morts et plus de 1,5 million de déplacés.

Sa dernière attaque au Niger remonte au 25 avril dernier et a tué quelques 74 Nigériens parmi lesquels 46 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), sur l’île de Karamga, dans le bassin du lac Tchad (extrême-est).

En outre, il sera également question au cours de la présente rencontre du phénomène de l’immigration clandestine en direction de l’Europe via la bande du Sahel qui sert de transit aux migrants venant notamment des pays de l’Afrique subsaharienne. A ce sujet, une table ronde est prévue sur la thématique migratoire en présence des ministres espagnol et français de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz et Bernard Cazeneuve, qui ont fait le déplacement de Niamey.

Le G5 Sahel a été créé en 2014 entre le Mali, la Mauritanie, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad pour leur permettre de coordonner leurs politiques de développement et de sécurité.