Le monde commémore ce 17 octobre la journée mondiale de la lutte contre la pauvreté. Au Tchad, plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté. Les projections de la Banque mondiale par rapport à la situation sont inquiétantes.

Pays exportateur du pétrole depuis 2003, le Tchad n’a pas encore pu améliorer sa situation économique et financière alors que la population misait sur l’exploitation de ce pétrole pour pouvoir échapper à la punition de la pauvreté. La chute du cours de baril du pétrole en 2014, associée au contexte sécuritaire peu enviable a plongé le pays dans une inquiétante crise multidimensionnelle.

Du fonctionnaire en passant par le commerçant jusqu’à la ménagère, la pauvreté se fait lire dans les yeux et les comportements. Selon la plupart des citoyens, « le Tchad est un pays riche mais ce sont les Tchadiens eux-mêmes qui enfoncent ce pays dans la pauvreté ». Mauvaise gouvernance, détournement des biens publics, impunité, corruption, ce sont entre autres les causes de cette pauvreté que les Tchadiens ne cessent de décrier.

Nombreux sont les enfants qui voient leur avenir sombrer à cause de la pauvreté criarde e. Plus de la moitié des jeunes se retrouvent dans le chômage. Le taux de la malnutrition va crescendo. En 2018, le Programme des Nations Unies pour le Développement a classé le pays 50ème  sur 52 pays d’Afrique selon l’indice de développement humain.

En raison de la crise économique et financière qui paralyse le pays, la pauvreté risque de gagner davantage le pays. Selon la vision de la Banque mondiale, le taux de pauvreté devrait augmenter pour atteindre 39,8% en 2019.