PARIS, 25 février (Xinhua) — Le Parlement français doit voter mardi la prolongation de l’opération militaire en République centrafricaine (RCA), lancée le 5 décembre dernier sous le nom de “Sangaris”.

La grande majorité des députés français est favorable au maintien des troupes françaises dans ce pays africain, qui continue d’être en proie à de fortes tensions entre les communautés musulmane et chrétienne, liées à la composition des deux principales milices que sont les ex-Séléka et les anti-Balaka.

La France a lancé, avec l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, cette opération de maintien de la paix en Centrafrique, baptisée Sangaris, appuyant la force africaine également présente sur le territoire centrafricain : la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

Initialement fixée à six mois, la durée de l’opération militaire française devrait être plus longue, en raison de la complexité de la situation sur place. Malgré la persistance des violences en RCA, la majorité de gauche continue d’afficher un soutien sans faille à la présence militaire française dans cette ancienne colonie.

“Sans la France, la Centrafrique serait aujourd’hui dans un bain de sang redoutable, dans une situation vraiment de génocide”, a notamment affirmé un député socialiste, Eduardo Rihan Cypel, sur la chaîne d’information française BFM-TV.

Du côté de l’opposition de droite, le ton est à la solidarité avec l’armée française. Toutefois, le manque de préparation du gouvernement français a notamment été pointé du doigt par nombre de ses membres.

“Comment ne pas soutenir (l’opération Sangaris) ? Mais, dans le même temps, comment ne pas dénoncer les insuffisances de notre gouvernement ?”, s’est interrogé le député UMP (principal parti de droite français), Bernard Accoyer, sur la chaîne d’information hexagonale LCI.

La Constitution française prévoit une consultation du Parlement en cas de prolongation d’une opération militaire se déroulant sur un théâtre extérieur à la France au-delà de quatre mois. La décision d’entrer en guerre appartient, en revanche, au seul président, en sa qualité de chef des armées.