On croirait que ces pratiques malsaines relèvent d’une époque révolue, que nenni! Les diables dits “intouchables” qui ont l’apanage de cette pratique morbide et dégradante sont encore des nôtres. Une certaine frange des fils DE, piètres dragueurs, garçons en manque de confiance, puceaux baveux, morpions voulant se faire plaisir de la manière la plus abjecte, viennent de prendre l’innocence d’une pauvre lycéenne.   

Ils seraient fils de Généraux et Ministre, le summum de la sphère des intouchables à ce qu’il parait. Le nec plus ultra, ceux-là peuvent aussi se targuer de leur affinité ou parenté au chef de l’Etat. Cet état de fait, vaut tous les permis possibles et autre passes droits qui vous autorise à commettre tous les délits possible sans vous inquiéter.

Le 08 février dernier, une jeune lycéenne du nom de Zouhoura est mené dans un traquenard par une de ses amies qui selon une source serait elle aussi victime de cette bande de malfrats. C’est un groupe de cinq jeunes, fils DE qui aurait monter ce coup fourré, la jeune Zouhoura a été tiré hors de son école (HEC de Ndjari) puis kidnappé et mené à Farcha pour être soumise à des sévices et être abandonner par la suite. Les psychopathes ont pris le soin de filmer leur forfait et le partager dans les réseaux sociaux. Non content de ce qu’ils ont fait, c’est l’humiliation suprême qu’ils ont assené à la fille et aux siens en partageant cette vidéo. Dans une vidéo de 10 minutes environ qui circulent et que nous refusons de participer à la divulgation humiliante, on entend la fille supplier ses bourreaux faisant appel à tous les Saints possible et la crainte de Dieu. Ces mécréants n’ont pas donné une suite favorable à ses supplications et ont continué à abuser d’elle.

L’un des oncles de la petite Zouhoura, sous le choc a eu le courage de partager avec nous sa douleur sur Facebook, nous saluons au passage son acte. La plupart du temps ce type de bévues reste en sourdine, les familles essaient d’étouffer l’affaire pour ne pas s’exposer et subir le déshonneur. L’action de l’oncle à mobiliser toute la toile tchadienne, dont nous saluons aussi l’engagement. Sans aucune distinction et clivage, les internautes tchadiens dans leur ensemble dénoncent l’acte et appellent à la condamnation du viol et des auteurs.

Du coté des officiels c’est silence radio !

En pareil situation nous aurions aimé que le bouillant ministre de la sécurité en la personne d’Ahmat Bachir sorte et bombarde les malfaiteurs de tous les noms d’oiseaux dont il a le secret. Qu’il nous les montre au JT de 20h assis par terre et enchainés en vue d’être traduit devant le parquet pour que justice soit faite. Faut croire que c’est trop demander, aucun un officiel du moins de la Police, le Procureur ou autres ne s’est prononcer sur le sujet. Outre cieux les officiels et leaders politiques se seraient accaparé de l’affaire et appeler à la mobilisation générale et justice. La seule personne de nos officiels qui a pris position, c’est le directeur des droits de l’homme en la personne de Abdelnasser Garboa qui a déclaré sur sa page Facebook « Comment être Charlie ou même Ouaga si on ne peut pas être Zouhour? Une fleur que ces criminels ne pourront jamais faner. Force doit rester à la loi. ». Oui que la loi fasse son travail, nous l’appelons de toutes nos forces, cette forfaiture ne doit pas rester impunies. Pour ne pas laisser l’élan d’indignation s’essouffler nous vous convions tous à la marche prévue pour le mercredi 17 février de 10 à 12h initié par une compatriote très active sur la toile. Vous pouvez notifier votre participation sous ce lien Facebook, mais aussi inviter vos proches et amis à y prendre part. Nous devons nous mobiliser pour dénoncer le viol et obliger nos dirigeants à faire face à leurs responsabilités. Car aujourd’hui c’est Zouhoura qui sait demain ça pourrait être votre fille, votre sœur, votre nièce, votre tante, votre femme voir même votre mère.