Après la rentrée littéraire tchadienne à Paris, le livre continue de faire son chemin et sa promotion au Tchad. Le ministère en charge de la Culture a décidé de lui consacrer un mois en instituant tout le mois de novembre comme « le mois du livre et de la lecture ». 

Ce n’est pas moins de sept ministres qui ont fait le déplacement pour le lancement ce 02 novembre 2017 de cet événement qui s’annonce riche en découverte. En effet, Mme Ngarmbatnan Carmel Sou IV , ministre de la santé publique, représentant le Premier Ministre; le ministre du l’Economie et de la Planification du Développement,Ngueto Tiranaye Yambaye; le Pr Mackaye Hassan Taïsso, ministre de l’Enseignement Supérieur; le ministre de la formation professionnelle et des métiers, Adoum Dangaye Nakour Geut ; Mme Madeleine Alingué, ministre de la communication ; Mme Bonio Pervaline, secrétaire d’Etat a l’éducation nationale et bien entendu le ministre en charge de la culture, Mahamat Saleh Haroun, ont honoré de leur présence à cette cérémonie. 

La salle de la Bibliothèque Nationale a été prise d’assaut par les amoureux du livre. C’est devant un parterre d’écrivains, des professionnels de la culture et des élèves du Lycée de Gassi que Madame la Ministre de la santé publique a réceptionné trois milles ouvrages offerts par la maison d’édition Gallimard. Ces ouvrages seront disposés dans les rayons de la bibliothèque nationale qui étaient restés longtemps désespérément vides. La  population est désormais invitée à aller les lire. Sur 13 000 livres promis, ce sont 3000 qui sont arrivés à destination cette année, 2000 autres seront livrés chaque année pendant cinq ans. 

Avec ce mois du livre, l’occasion est donnée aux tchadiens de se réconcilier avec la lecture car : « Qui lit peu a un vocabulaire pauvre. Lorsqu’on a un vocabulaire pauvre, on se répète. En se répétant on ennuie le lecteur », dit en substance Mahamat Saleh Haroun. Ou encore : « Celui qui ne lit pas n’a pas d’ambition. Et lorsqu’un jeune n’a pas d’ambition, il est comme une branche morte pour le pays », « lisez, en abusez même, ça ne tue pas », Khayar Oumar Defallah. 

Honneur donc au livre et à la lecture durant ce mois de novembre. Cet événement se clôturera pendant qu’un autre festival « le souffle de l’harmattan » lancera en décembre sa quatrième édition. On pourra dire que le dernier trimestre de l’année est dédié à la renaissance de la littérature tchadienne.