Suite à la dédicace officielle du recueil de nouvelles de la 1ère édition du Prix Joseph Brahim Seïd, le président de l’Association pour le Développement Culturel, Me Béchir MADET s’est confié à notre rédaction. Il explique le bienfondé de cette initiative pour la jeunesse tchadienne.

Tchadinfos : Bonjour Me Béchir MADET ! Hier a eu lieu la dédicace du livre des lauréats de la 1ère édition du Prix Joseph Brahim Seïd, en quoi consiste ce Prix ?

Me MADET : Bonjour ! Merci pour cette question. Nous avons voulu encourager et promouvoir les jeunes talents en matière d’écriture. L’association a initié un prix dénommé « Joseph Brahim Seïd » JBS. Nous avons lancé un concours, il y a eu une cinquantaine  de manuscrits dont 18 nouvelles. Nous avons mis en place un jury qui s’est réuni et qui a pu dépouiller tous les écrits qui nous ont été proposés. Il a délibéré et proclamé  le prix Joseph Brahim Seïd. Le 1er prix dans la catégorie a gagné 1 000 000, le 2ème  650 000 et le 3ème  350 000FCFA. C’est après cette première phase de cérémonie de remise de prix que nous sommes  partis à l’imprimerie éditer le recueil de nouvelles « Promesse de continuité » du prix  JBS. Hier c’était la consécration et la commercialisation du livre.

Si on comprend bien, c’est l’ADEC qui a pris en charge toutes les dépenses et frais relatifs à ce Prix ?

Tout a été intégralement pris en charge par l’association et ses partenaires. Parmi les lauréats, personne n’a apporté autre chose que le travail intellectuel. Car nous voulons encourager les jeunes, relever et corriger la baisse de niveau. Il va falloir bien qu’on aide les jeunes à travailler. Chez nous les gens n’aiment pas trop l’écriture mais on peut aussi en dire qu’il y’a des talents. Il faut vraiment aider les jeunes à écrire pour accéder à la gloire internationale du prix Nobel de la littérature.

Pourquoi avoir restreint cette 1ère édition du Prix JBS rien qu’aux nouvelles puisqu’il existe aussi d’autres genres littéraires ?

Quand on a lancé le prix, ce n’était pas réservé qu’aux nouvelles mais les trois genres : théâtre, poésie et nouvelle. Pour constituer un jury qui puisse souverainement et scientifiquement apporter une correction pour les trois genres ce n’était pas facile. Nous n’avons pu trouver de jury que pour les nouvelles. Néanmoins nous avons encore les manuscrits sur la poésie et le théâtre mais où trouver ceux qui ont les compétences  nécessaires pour les corriger…

Depuis sa création, nous constatons que l’ADEC fait énormément de sacrifice pour la jeunesse tchadienne. Quels sont les objectifs de cette association ?

L’objectif principal de l’ADEC c’est de promouvoir le développement de la culture, encourager les jeunes talent à s’exprimer. Il faut aider les jeunes à changer. Si on les pousse à écrire, à s’assoir et à réfléchir, ils contribueront à la transformation de cette société. Nous voulons faire du Tchad un pays juste, d’abord par la réflexion, par l’intelligence et par l’écriture.

Me, vous êtes la tête pensante de cette association, avez-vous une innovation pour l’édition 2016 du Prix JBS ?

Déjà avant d’arriver en 2016, nous avons décidé à l’ADEC de faire deux évènements. Un évènement festif et un évènement intellectuel. Le festif, nous allons organiser La nuit culturelle de l’unité des jeunes tchadiens à Mongo. Pour la deuxième édition du prix JBS nous avons tiré des leçons et des observations ici et là. Dès octobre prochain, nous allons lancer le concours. La remise des prix se passera officiellement le 20 mars puisque nous faisons la promotion de la langue française. L’OIF et l’ambassade de France nous accompagne dans le projet.

Votre message à l’endroit de la jeunesse tchadienne

Je voudrais simplement dire aux jeunes de ne pas désespérer. On ne réussit pas par hasard, on réussit parce qu’on a travaillé donc rien est prédéfini à réussir dans ce pays. Il faut qu’il y ait l’égalité de chance pour que personne ne puisse prendre peur.