C’est dans le complexe scolaire du Groupe Sahoulba situé dans le quartier Sabangali que Nguetobaye Hervé exerce son travaille de gardiennage des engins. Cette activité quotidienne lui permet de nourrir sa petite famille ainsi que ces petits besoins. Père de trois enfants, il fait partie de nombreux jeunes tchadiens diplômés qui ne trouvent pas d’occupation professionnelle rémunérée et ne savent à quel saint se vouer. Mais il a décidé de prendre son destin en main pour sortir sa tête de l’eau. Un véritable parcours de combattant.
« Après avoir obtenu mon diplôme en comptabilité de gestion des entreprises en 2014, je me suis dit qu’il ne faut pas attendre tout des autres, il faut créer ses propres activités qui peuvent générer de fonds afin de pouvoir faire face aux adversités et se prendre en charge », déclare Hervé tout confiant devant les engins dont il a la charge. Ce jeune diplômé, la quarantaine révolue accomplie avec brio cette activité de gardiennage des engins à deux roues qui est devenue son activité professionnelle à défaut de trouver mieux. Il précise à cet effet : «  Je travaille du lundi au vendredi à partir de 06h 30 jusqu’à ce que tous les élèves et enseignants aient récupéré leurs engins, donc au plus tard 14h 00, je quitte le complexe scolaire».
Avec cette activité qui lui rapporte en moyenne 4 000 Fcfa par jour, cela lui donne une certaine indépendance financière car, un petit calcul lui donne à la fin du moi un petit moyen non négligeable pour joindre les deux bouts. Avec la cherté de vie que connait la ville de N’Djaména, Nguétobaye Hervé après son job à sabangali se débrouille aussi dans l’art plastique. Il fait de la peinture surtout en ce qui concerne les écriteaux sur les plaques publicitaires et banderoles.
En attendant des jours meilleurs, je me maintiens avec ces petites activités pour ne pas dépendre encore des parents. C’est pourquoi, il conseille aux autres que dans la vie il y a toujours quelque chose à faire, il suffit simplement d’un peu d’imaginations. Ceux qui affirment qu’ils ne trouvent pas d’occupations, ce sont simplement des paresseux confie t-il. C’est donc un exemple à suivre par les jeunes qui pullulent les quartiers à ne rien faire et prétextant qu’ils ont beaucoup fait et chercher et que la porte de l’emploi leur est toujours fermée.