Suspendu par l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour mauvaise gestion, le maire de la commune du 9e arrondissement de la ville de N’Djaména continue à tenir des réunions à son domicile avec l’exécutif communal. Le conseil municipal appelle a une assemblée extraordinaire.

Au cours d’un point de point animé le mardi 7 juillet, 16 conseillers de la commune du 9e arrondissement dénoncent  « le laxisme de l’administration » de tutelle qui, selon le porte-parole des conseillers est un fait troublant.  Pourtant, déclare Acyl  Fassou Toukna, « les textes régissant les collectivités territoriales décentralisées ne souffrent d’aucune ambiguïté. C’est le cas de la loi 002 du 15 février 2002 qui dispose en son article 75 : “en cas d’absence, de démission, de suspension, de destitution ou tout autre empêchement dûment constaté, le maire est provisoirement remplacé dans la plénitude de ses fonctions, par un adjoint dans l’ordre d’élection“. Aussi, en cas de démission ou de destitution, le conseil municipal est immédiatement convoqué par le préfet pour élire un nouveau maire.

Les conseillers du 9e arrondissement de N’Djamena disent ne pas comprendre que le maire suspendu s’active allègrement à organiser des réunions à domicile avec son staff à qui il fait croire à son éventuelle réhabilitation. Pour Acyl, cette situation ambiguë entretenue poussera les conseillers à des actions qui mettront la tutelle devant un fait accompli, leur responsabilité sera ainsi engagée.

Par ailleurs, les conseillers déplorent que la commune du 9e arrondissement soit un cas atypique en matière d’inondation. Il y a lieu selon eux de tirer la sonnette d’alarme face à une administration qui n’a que le seul souci de pratiquer l’arnaque fiscale, la taxation anarchique, le détournement de denier public pendant que l’inondation plane a l’horizon.