La grosse pluie qui s’est abattue sur la ville dans la nuit du 24 au 25 juillet a fait des dégâts dans les quartiers périphériques tels que Habbena Ambata, Atrone, Gassi,  Boutalbagar, Digo…

Il y a environ deux (02) mois, la météo annonçait une forte pluviométrie cette année. Après quelques pluies, certains quartiers sont complètement dans l’eau. Pantalon, pagnes, manches retroussées, hommes et femmes s’activent dès le lever du soleil à évacuer l’eau qui a infiltré les chambres en cette matinée du 25 juillet. Sur les visages se lit tristesse et désolation.

«Quand il pleuvait, je me suis endormie et je ne m’en suis pas du tout rendu compte. C’est au petit matin quand je suis sorti pour aller aux toilettes que j’ai constaté que la cour est devenue un lac. », raconte Lydie.  «Chez nous, les tasses et sandales oubliés dans la cour flottaient sur l’eau à notre réveil ce matin. On a dû boucher le conduit d’eau pour empêcher à l’eau qui a inondé le quartier de se faire un lit dans notre cour avant de commencer à cuver celle de l’intérieur. », explique Mbaïlassem, un habitant du quartier Atrone. Les dégâts causés par la pluie qui s’est abattu sur la ville de N’Djaména sont énormes. Non loin du centre de santé d’Atrone, une maison a failli s’écrouler sur une famille. Ceux qui y habitent étaient sortis quelques minutes avant pour se refugier chez les voisins.

Cette pluie a obligé certaines personnes à garer leurs engins. Marcel,  conducteur d’engin à deux roues est sorti avec le sien. En plein milieu d’eau, il entre dans un creux. Sa moto lâche ; l’eau est entrée dans le pot d’échappement et sa moto ne démarre pas.

D’un quartier à un autre, le constat est le même. Au quartier Diguel, devant le stade, c’est un lac qui s’est installé. Les habitants sont obligés de marcher ou rouler dans l’eau sur une grande distance avant de rallier une bonne voie. Avec les fortes pluies qui s’abattent sur la ville, la fin du calvaire de la population n’est pas pour demain.