Malgré les multiples rappels à l’ordre de la mairie de N’Djamena, le phénomène de divagation des animaux a la peau dure.

Du quartier Walia, à Chagoua en passant par Abena et Gassi, les humains se disputent les passages avec des animaux domestiques. Chèvres, chiens, moutons divaguent librement sur les voies publiques perturbant des fois la circulation.

Avec la fête de Ramadan qui s’approche, ce phénomène s’amplifie. En cause, les vendeurs des ovins qui transforment les chaussées des avenues et boulevard en marché de bétails. Si les vendeurs prennent le soin d’encadrer leurs bétails, dans les quartiers, les chiens et d’autres animaux domestiques errent paisiblement sur les voies publiques.

D’après Allaramadji Urbain, conducteur de mototaxi, les chiens sont quelques fois la cause des accidents de circulation. « A Walia ici, nous ne savons pas si les routes sont pour des animaux ou les humains. Car nous négocions avec des animaux pour le passage. Surtout les chiens nous ne savons même pas qui est le propriétaire. Plusieurs fois j’ai été victime d’accident causé par ces animaux qui divaguent », témoigne-t-il.

Par contre, Francis, lui, a été mordu à Moursal par un chien qui errait là. « Je revenais du stade de Pari-Congo, j’ai fait à Moursal présenté condoléance à un ami qui a perdu sa mère.  Un chien m’a mordu en route et le chien en question n’étais pas connu du quartier. J’ai suivi le chien jusqu’ à chagoua et il a disparu »,raconte-t-il.

Dans certains restaurants, les chiens et les chats disputent les plats avec les clients. Sur les aires d’abattage des animaux, c’est le quartier général de ces compagnons de l’homme. Des chiens toujours squelettiques qu’on ne peut savoir s’ils ont la rage ou pas. 

« La divagation des animaux met à rude épreuve le caractère urbain de la ville de N’Djamena. Nous ne pouvons pas normalement vivre ensemble avec des animaux car N’Djamena est une grande ville déjà. Et aussi il y a une forte concentration des humains », affirme Michael, étudiant à la faculté de Farcha.

Le regard de la population est tourné vers les autorités municipales qui doivent cette fois-ci passer à l’action que de pondre des communiqués.

DANGOURBE Yves, stagiaire