La viande est de plus en plus appréciée dans la capitale. Mais ce dernier temps, cet animal se fait rare, ce qui met les charcutiers et les consommateurs dans le désarroi.

Les porcs sont-ils en voie de disparition au Tchad ? En tout cas, dans la capitale N’Djamena, il est rare de voir circuler ces animaux. Une situation qui rend la vie difficile à ceux qui vendent sa viande ou qui en consomment.

Guelendeng, Koumra, Laï sont principalement les localités où les propriétaires des charcuteries se rendent pour acheter ces animaux qui se font rare depuis quelque temps à N’Djamena.
Si certains commerçants acceptent de faire cette longue distance pour ne pas laisser tomber leurs « business », d’autres, comme Asdiguem Gatien, décident de faire une pause en attendant une amélioration de la situation. “Le porc est devenu trop cher et quand on essaie de vendre aussi un peu cher ses morceaux au restaurant, les consommateurs supportent mal et leur nombre ne fait que diminuer…C’est trop compliqué“, s’inquiète-t-il.


La distance est pénible mais pour les commerçants habitués, le grand problème, c’est le prix. “Il faut au moins 75 000 à 100 000Fcfa pour avoir un porc vivant“, témoigne Daniel, vendeur de la viande du porc depuis 2017.


Selon les consommateurs, la rareté des porcs dans la capitale est due à la pénétration de la grippe porcine dans le pays, en 2011. Cette année-là, il y a eu un massacre des cochons pour contrecarrer la grippe et aujourd’hui ils sont en voie de disparition à N’Djamena et ses alentours.
Il n’y a pas que les commerçants qui sont les victimes. Les consommateurs souffrent aussi de cette pénurie des porcs. Mais comme l’envie est très forte, il n’est pas aisé pour eux de rompre avec la viande de cet animal. ” Malgré que c’est cher, on s’arrange quand même à avoir quelques morceaux à mettre sous la dent quand il le faut“, confie Kouranana Toussaint.