SOCIÉTÉ – Consommée par la grande partie de N’Djamenois, les conditions de vente de la viande fraîche dans la soirée sont déplorables.

Fournie généralement par les abattoirs de la capitale, notamment celle de Farcha et de Gassi, la viande fait partie des aliments les plus consommés au Tchad.

Vendue en tas dans tous les marchés de la capitale tchadienne au prix de 500f, 1000f par les commerçants en journée, ces prix chutent le plus souvent au crépuscule et ainsi la viande se trouve moins chère aux abords des grandes voies. « C’est le soir lorsque nous constatons que la demande est de moins en moins élevée que nous confions nos marchandises à d’autres jeunes pour une liquidation rapide et à vil prix sur les grands axes », nous confie Brahim, vendeur de la viande au marché d’Abena.

Vers le soir, ces viandes sont exposées aux yeux de tous les passants sur les grands axes les plus pratiqués. Dans la poussière et sans couverture, elles sont à la merci des mouches qui sillonnent les lieux.  « Nous ne pouvons pas couvrir car les emballages plastiques sont interdits, et même si nous le faisons en utilisant d’autres choses, les clients ne verront pas », justifie un jeune vendeur ambulant de viande.

En dépit des conditions dans lesquelles la viande est vendue, les clients s’en approprient quand même. « Je n’ai pas un autre choix. Moi qui suis pauvre c’est probablement le soir que j’achète la viande. Même si les conditions hygiéniques ne sont pas bonnes, arrivée à la maison, je prends mon temps pour bien  laver avant la cuisson », explique une cliente.

La santé avant. Il est judicieux pour les vendeurs d’étudier les milieux avant d’exposer leurs produits.

Djimhodoum Serge