Un pont de fortune construit entre les quartiers Gozator et Ngabo dans le 10e et le 8e arrondissements de N’Djamena a été détruit par des inconnus dans la nuit du 19 au 20 mai. Les usagers s’organisent pour le reconstruire.

D’après les témoignages, le pont a été construit par les populations des quartiers Gozator (10e arrondissement) et Ngabo (8e arrondissement) avec l’appui de la mairie. Fait en grande partie des pneus et des bois, le pont permet de rallier les deux quartiers séparés par un marigot en saison des pluies.

L’histoire derrière ce pont de fortune est qu’il existe un autre construit en bois par un particulier. Pour traverser ce pont privé, les usagers doivent payer à l’aller comme au retour. « Si tu n’as pas d’argent, tu ne vas jamais traverser. le propriétaire ne fait pas de faveur », informe Zakaria Abakar, l’un des membres du comité des jeunes pour l’aménagement des rues, l’assainissement et la protection de l’environnement (COJARAPE).

Pour faciliter la tâche aux habitants de ces deux quartiers enclavés, le COJARAPE a entrepris la construction du pont à traversée gratuite en 2021. Avec l’appui de la population, des personnes volontaires et la mairie, le pont gratuit a été construit. « La saison pluvieuse de 2021, le pont était déjà opérationnel », a fait savoir Zakaria Abakar. Malheureusement dans la nuit du 19 au 20 mai, ce point de passage a été brûlé (les pneus et les bois) par des personnes non identifiées.

Avec la saison pluvieuse se pointe, le calvaire pour la traversée se dessine. Pour éviter le cauchemar du pont payant, le CORAJAPE s’organise pour la reconstruction du point de passage saccagé. Cette fois-ci, le comité entend le réaliser avec des dalles. « Maintenant, on a trouvé deux dalles en béton mais cela coûte 400 000 FCFA l’unité.  Le maire de la commune du 10ème arrondissement nous a donné une somme 150 000 FCFA. Les populations de Gozator et Ngabo sont en train de côtiser aussi. S’il y a des volontaires qui veulent nous appuyer, ils seront la bienvenue », remercie d’avance Zakaria Abakar.