Après les attaques kamikazes qui ont endeuillé de nombreuses familles tchadiennes, des actions ont été menées par la classe politique, la société civile, le gouvernement pour sensibiliser les Tchadiens sur le danger que constitue cette secte barbare qu’est Boko Haram. Mais qu’est-ce qui a changé véritablement sur le comportement des Tchadiens de manière générale et celui des forces de défenses et de sécurité en général ?

Malgré les efforts du gouvernement à assurer la sécurité de la population, il résulte du comportement des Tchadiens une négligence face à ce phénomène d’insécurité qui frappe de plein fouet la capitale tchadienne. La majorité de la population refuse d’assurer sa propre protection comme si on lui demande de se payer les services d’un policier pour assurer sa sécurité. Dans la pratique, rien de nouveau ne s’observe du comportement de la population tchadienne. Population et forces de défenses de sécurité sont dans la même posture. Rien ne les émeut. Les fouilles opérées à certains check-point sont faites à la légère. L’on constate que c’est après une attaque terroriste que les forces de défense et de sécurité se déploient dans les ronds-points pour procéder aux fouilles.

«Aux grands maux, grands remèdes », dit-on. Les actes terroristes qui ont frappé de plein fouet N’Djaména, il y a quelque semaines méritent d’être considéré et traité avec plus d’attention.  La menace est là. Tous les Tchadiens doivent accorder leurs violons pour la combattre. Il n’est pas une affaire d’hommes,  civils ou militaires. C’est une question de sécurité nationale. La sécurité est l’affaire de tous. Alors, les contrôles et fouilles doivent s’intensifier et  être normalement faits. En principe, en ce qui concerne les agences de voyages, les fouilles doivent commencer à partir de là. Les valises, sacs à mains et autres devraient être fouillés de fonds en comble avant l’embarcation. Ce qui pourrait donner plus de confiance aux passagers. Sur le terrain, la réalité est tout autre. A ce niveau, il est impérieux de relever qu’il y a des manquements graves du côté de ceux qui sont sensés assurer la sécurité des biens et de personnes.

Dans cette lutte contre le terrorisme, chacun doit jouer sa partition pour arriver à la bouter hors du Tchad. La population a un rôle déterminant à jouer mais, elle minimise la menace. Elle ne respecte pas les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des personnes.  A titre d’exemples, les véhicules à vitres fumées continuent par circuler normalement dans tout le pays. Le voile intégral et le chèche (turban)  continuent d’être portés sous le regard impuissant des forces de défense et de sécurité. Les Tchadiens ont affaire à des fous, des illuminés, des drogués, des aventuriers qui n’ont aucun idéal, aucun objectif sérieux. Leur seul but est de tuer les paisibles populations, déstabiliser la sous-région et déstabiliser notre pays sous la couverture d’une religion inventée par eux-mêmes. La vigilance doit être de mise à tous les niveaux pour parer à toute éventualité. Pour arriver à bout de cette nébuleuse, toutes les couches doivent prendre conscience que c’est un grand danger qui nuit gravement à la stabilité du Tchad.

Franck Mbaïdjé Mbaïdigotar