L’organisation Tchad-Strategy-Medias en collaboration avec la section Protection de la Représentation du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) au Tchad a organisé une formation sur  l’apatridie et « l’engagement du journaliste dans la prévention des risques d’apatridie au Tchad ». C’est ce 31 juillet 2018, à la Maison des Médias du Tchad.

« L’apatridie est synonyme d’une vie sans éducation, sans soins légaux, sans possibilité de circuler librement, sans perspective pour le futur », explique Jean Philippe Odinakachi, manager du Groupe d’Etude et de Recherche-Action en Médias, Communication et Tic, « Tchad-Stratégy-Media ». Cette formation initiée pour la deuxième fois  vise donc à renforcer les capacités des journalistes pour une meilleure approbation et une bonne couverture médiatique des questions liées à l’apatridie au Tchad. Car, le risque d’apatridie est constant dans ce pays. A titre d’exemple, 88 % des enfants nés au Tchad ne disposent pas d’actes de naissance, sans citer les milliers des retournés qui vivent dans une situation précaire. Les journalistes dans leur rôle de communicateurs occupent une place prépondérante dans la prévention et la réduction de l’apatridie au Tchad.

Prenant la parole, l’administratrice principale chargée de protection à l’UNHCR, a cité un auteur qui dit : « être déchu de la citoyenneté, c’est être privé de son appartenance au monde. C’est comme revenir à l’état sauvage, à l’état d’homme de caverne », avant d’encourager les journalistes à s’engager davantage pour l’élimination de l’apatridie au Tchad d’ici 2024.  

La formation a pris fin par la recension des activités ou des productions journalistiques sur la problématique. C’était l’occasion pour l’UNHCR de réitérer son engagement à accompagner les journalistes dans leurs missions.