La mauvaise qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile a été au centre d’une réunion convoquée par le ministre des Postes, Idriss Saleh Bachar. Les responsables d’Airtel et de Moov Africa ont pointé du doigt la baisse du tarif Internet et la canicule comme causes.

C’est le revers de la médaille depuis quelques semaines à N’Djamena et dans certaines provinces du Tchad. Des appels perturbés, des messages qui n’arrivent quelquefois pas aux destinateurs mais dont le crédit est débité. Plusieurs consommateurs continuent par se plaindre de la “mauvaise” qualité du réseau des deux opérateurs de téléphonie mobile, Airtel et Moov Africa.

Ce mercredi 9 mars, le sujet a été au centre d’une rencontre entre les responsables d’Airtel et Moov Africa et le ministre des Postes et de l’Economie numérique. L’objectif, échanger et connaître les mobiles qui entrainent la mauvaise qualité du réseau ces dernières semaines

’’Le constat n’est pas intéressant et la qualité ne s’améliore pas’’, a relevé le ministre des postes, Idriss Saleh Bachar. L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a fait des audits sur la qualité des réseaux de téléphonie mobile. Il relève qu’il y a des manquements en termes de la qualité des réseaux.

Mobiles

Cette mauvaise qualité du réseau est due premièrement à la baisse du coût tarifaire d’Internet, a expliqué le directeur d’Airtel, Djibril Tobé. “Il se trouve que la dégradation qui a été constatée principalement depuis la baisse des coûts tarifaires de l’Internet était malheureusement prévisible. Parce que cette baisse au début était partie sur les 30 pourcent minimum et même 70. Et quand vous avez cette baisse de 70 pourcent de cette ampleur et que pendant la même période la qualité n’est pas si bonne…et du coup on avait reçu l’ordre du côté de l’Arcep d’accélérer les travaux de transmission au niveau radio, sorti international’’.

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En deuxième lieu, le responsable d’Airtel a indiqué que la mauvaise qualité du réseau est liée en partie à la période de chaleur. “Contrairement aux années précédentes, on a remarqué une dégradation rapide de la disponibilité commerciale de la SNE. On avait une disponibilité commerciale du courant entre 4 heures et 8 heures du temps en moyenne. Malheureusement cette année, ces disponibilités sont égales à zéro. Les groupes électrogènes qui étaient pour les appuis sont obligés de tourner 24h /24. Ils ont occasionné de surchauffe et du coup ces sites sont sous pression avec leur batterie’’.

Même approche du côté de Moov Africa. “C’est vrai, la baisse tarifaire n’était pas prévue lors des protocoles. Et cette baisse tarifaire a eu des incidences. Maintenant on est en train de travailler sur des solutions provisoires en attendant le redressement de la situation définitive”, a expliqué son directeur général, Mohamed DKhissi.

Le ministre des Postes a rappelé les responsables des téléphonies a leur engagement pris vis-à-vis de l’Etat et a insisté sur les efforts que ces dernières doivent fournir pour rendre le réseau fluide. Dr Idriss Saleh Bachar a relevé que les deux opérateurs doivent déposer des rapports chaque fin de semestre pour évaluer la qualité, les efforts et également connaître les éventuelles difficultés.

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