Mahamat Nour Abakar, patient de son état, et le centre hospitalier universitaire la Renaissance (CHU-R)  s’accusent mutuellement. Le premier accuse l’établissement de ne l’avoir pas traité comme il se le doit. Le CHU-R parle d’un faux que son personnel refuse de cautionner.

Par voie de presse interposée, Mahamat Nour Abakar, patient, et la direction du centre hospitalier universitaire la Renaissance (CHU-R) se livrent à une bataille médiatique. En cause, une affaire de prise en charge.

Lors de la conférence de presse qu’il a animée, jeudi 24 mars, Mahamat Nour Abakar accuse l’hôpital la Renaissance et un médecin y travaillant de ne l’avoir pas traité convenablement après avoir encaissé une quantité d’argent. « Mon mal a été identifié très tôt par la machine d’échographie du Centre hospitalo-universitaire la Renaissance (CHU-R). Le diagnostic est sans appel, je souffre des lithiases rénales bilatérales voire de l’hydronéphrose bilatérale», explique Mahamat Nour Abakar.

Il ajoute que le médecin-urologue de la CHU-R auprès de qui il a « rapidement » été orienté par le médecin-généraliste, a tout « simplement décidé de le trainer en patience et longueur de temps, et quantité d’argent encaissée inutilement après 12 mois de consultations bidons ». Cela, estime-t-il, en usant des astuces non-conventionnelles et des facturations.

Faux, rétorque le CHU-R par la voix de son chargé de communication, Adoum Dadji Mahamat, lors d’un point de presse le vendredi 25 mars.

D’après lui, dans ce dossier opposant Mahamat Nour au CHU-R, il n’est pas question de prise en charge mais de la rédaction d’un “certificat fallacieux” exigé par Abakar pour se faire évacuer à l’étranger avec l’argent du contribuable. « Certificat que son médecin traitant a refusé de lui décerner car sa maladie e été diagnostiquée très tôt et son traitement pouvait se faire au CHU-R », a expliqué le porte-parole du CHU-R. Il est pour lui de rappeler que l’une des missions du CHU-R est de réduire le taux d’évacuation sanitaire. S’agissant de la somme dont le patient Abakar fait cas dans son rapport, le chargé de communication du CHU-R indique qu’elle a été encaissée par le service financier de l’hôpital pour l’intervention chirurgicale qui a été programmée le 04 mars 2022 mais le patient ne s’est pas présenté le jour de l’intervention.

Adoum Dadji Mahamat d’indiquer que le patient a saisi la direction de l’hôpital et que la procédure de la réponse est en cours. « D’où notre stupéfaction sur sa sortie médiatique ».

Mahamat Nour Abakar promet d’exposer au grand jour, sa mésaventure au CHU-R, par tous les moyens juridiques, et de communication. L’hôpital aussi promet de porter plainte contre le patient pour des propos injurieux et diffamatoires tenus à l’égard d’une institution publique et de son personnel.