Le président de l’Union des journalistes tchadiens (UJT), dans un communiqué de presse, se dit indigné des arrestations et détention arbitraire de deux journalistes à Gounou-Gaya et à Doba, alors que ces derniers « n’ont rien fait qui entacherait leur responsabilité sociale de journalistes ».

En effet, le journaliste Anner Sabartang, rédacteur en chef de la radio Gaya Tcholwa, a été arrêté, selon Abbas Mahamoud Tahir, président de l’UJT, dans des conditions rocambolesques, n’obéissant à aucune procédure administrative ou judiciaire. Abbas Mahamoud Tahir de dénoncer le silence radio des autorités provinciales.

L’UJT pointe du doigt le préfet du département de la Kabbia d’être responsable de l’arrestation et détention arbitraire d’Anner Sabartang, qu’il a ouvertement accusé et menacé.

En rappel, le rédacteur en chef de la radio Gaya Tcholwa a été arrêté pour avoir donné des informations sur le conflit meurtrier de Léo d’il y a une semaine avant d’être relâché quelques jours plus tard.

Situation identique pour le correspondant de la radio La Voix du Paysan de Doba à Nassian, Janvier Mouatangar, qui a été lui, arrêté par le Commandant de la Compagnie de la Gendarmerie (Compagend) de Doba, qui s’est senti épinglé dans un reportage réalisé par le correspondant de La Voix du Paysan. Il n’a été libéré qu’après une forte mobilisation de sa rédaction et de son avocat par la Procureure de la République de Doba.

L’Union des journalistes tchadiens interpelle vivement les hautes autorités du pays que le préfet de la Kabbia et le Compagend de Doba seront reconnus responsables de tout ce qui adviendrait aux deux journalistes qu’ils prennent pour cibles pour “couvrir leurs forfaitures”.