Paru  en 2017 aux Editions Edilivre en France, « Sur les cendres de l’amour »,  est un recueil de poèmes de 91 pages qui contient 36 poèmes qui saupoudrent le cœur du lecteur d’amour. 

Par ces vers, le poète exprime l’immense ressenti de son vécu. Il aborde tous les  problèmes  touchant sans tabou. Il refuse de se taire, devant la vie et le vide.  Et il écrit : « Je suis le poète du néant / Le chantre du vide à la face hideuse / …. Mes vers s’étalent en grappes croisées / Et se lisent en doux murmure ; / Fruit d’une inspiration violente /  Que couve la misère solitaire, océan de douleurs ! »

Dans « Sur les cendres de l’amour »,  Simon Andakeizou Vadandy  attaque la bêtise humaine, notre cité avec ses plaies ; ses monstruosités. Ce sont certes des cris, mais le poète  rend aussi  hommage aux femmes et chante l’humanisme. Dans un style césarien, ces vers sont empreints d’allégorie, d’hyperbole, de gongorisme à la couleur tchadienne…

Ce recueil est un cri d’un cœur brisé, à force de voir les injustices, le sang qui gicle violemment des veines de notre cité agonisante. Des cris qui viennent des profondeurs d’un cœur meurtri.

Ce sont des mots des maux tchadiens « qui ont goût de petit piments verts/  Mais aussi saveur de mangue que l’on tète / Des mots cris, des mots crus/ Des mots cadences » comme le dirait le célèbre poète Mauricien Edouard J. Maunick. Bref, Vadandy nous présente des tableaux de notre société en déliquescence avancée ! 

Qui est Andakeizou ?

Né le 1er janvier 1959 à Léo-M’baya dans la Kabbia (Mayo-Kebbi-Est), Simon Andakeizou Vadandy est diplômé en administration des greffes de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) de N’Djaména. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de la justice tchadienne, notamment  greffier en chef de la Cour d’Appel de N’Djamena, inspecteur des services judiciaires, directeur de la Législation etc.

Sylvain Darma Gaourang