MEDIAS – A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président du patronat de la presse tchadienne, Allahondoum Juda, a fait un point sur les libertés des hommes de médias.

Bastonnades, arrestations arbitraires, contraintes morales, tels sont entre autres les maux qui minent le milieu de la presse tchadienne. A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai, le Patronat de la presse tchadienne (PPT), à travers son président, Allahondoum Juda, a fait le point sur l’état des libertés concernant les journalistes au Tchad.

Selon le Patronat de la presse tchadienne, plusieurs maux bloquent l’exercice du métier de journaliste. « Dans notre pays, les conditions ne sont pas toutes réunies, pour permettre aux journalistes de convenablement faire leur travail sans crainte ni complaisance. Les journalistes indépendants craignent au quotidien d’être bastonnés ou arrêtés dans l’exercice de leur métier à cause de l’acerbité de leurs plumes », a déclaré Allahondoum Juda.

Pour lui d’ajouter que les journalistes des « médias publics craignent de perdre leurs postes, s’ils n’exécutent pas les ordres, parfois contraire à leur conscience professionnelle ». « La crainte et la complaisance sont souvent au rendez-vous, malheureusement dans nos rédactions. »

Face à la pandémie du Covid-19

Le thème retenu au Tchad en cette 27e édition est « le rôle des médias dans des situations d’urgence ». Face à la pandémie de coronavirus, le PPT appelle les journalistes et hommes de médias au respect scrupuleux des mesures barrières. « Nous devrions nous approprier les gestes barrières pour bouter hors de nos rédactions et de nos familles le mortel virus de corona qui circule dans notre pays », a insisté Allahondoum Juda.  

Il demande aux médias, en cette période de crise sanitaire, de donner « une bonne place dans nos colonnes, nos espaces sur la toile ainsi que nos plateaux à la l’information et la sensibilisation contre le Covid-19 pour permettre aux populations avec qui nous avons un contrat social, d’être informé objectivement et sereinement sur cette pandémie ».

Le patronat de la presse a appelé le gouvernement à accompagner les organes de presse dans leur lutte de tous les jours et surtout, cette de l’heure.