Décédé le 18 janvier courant, l’humoriste prince Djiko a été enterré ce 22 janvier au cimetière de Toukra à N’Djaména. Ses parents, artistes et connaissances lui ont rendu un hommage mérité.

« Cher étudiant, tu étudies dans la misère (…) cher recteur, que tu sois mis en gage ». C’est l’une des phrases de prince Djiko, prononcée dans une de ses productions artistiques bien connue du milieu estudiantin ; car retraçant les conditions difficiles dans lesquelles les étudiants fréquentent. L’homme aimait imiter la voix des présidents africains. Et il le faisait bien. Idriss, Paul Biya et consorts ne lui échappaient guère. Des promesses à leurs manquements, l’artiste aimait y mettre un point d’honneur.

Pas loin que le 31 décembre dernier, il était en scène, tout souriant, parmi ses compères et collègues. Peu s’en doutait que moins de trois semaines après, « Kouskalam » allait partir. A l’annonce de son décès le 18 janvier, beaucoup d’internautes se sont sentis touchés par sa disparition. Les hommages pleuvent. Un homme de culture s’en est allé. Une étoile s’est éteinte.

Ce matin, des artistes et ses connaissances se sont rendus à son domicile situé au quartier Atrone, dans le 7e arrondissement de N’Djaména, pour lui rendre un dernier hommage. Dans l’émotion, la mémoire de « M. les présidents » a été saluée.

En route pour le cimetière de Toukra, ses œuvres sont diffusées, captivant l’attention des passants. Ils n’hésitaient pas à s’arrêter pour laisser passer son corps. Un respect dû aux défunts. Dans une ambiance festive, prince Djiko est conduit à sa dernière demeure.  

« C’est quelqu’un qui connaît entretenir de bonnes relations. Il permet aux autres d’apprendre de lui. Il est pluridimensionnel en termes d’art ; il est complet. Il est parti avec toute cette richesse. Cela fait que c’est un souvenir de deuil (…) espérons qu’un autre Djiko naisse », pleure l’humoriste Cach-Cach de haut niveau.

Prince Djiko fonda, entre autres, Djiko sonore évangélique et super 3 services. « Il consacre, à cet effet, toute sa vie à l’art et à la culture », témoigne un de ses compagnons. «  Les pleurs font partis de mes quotidiens », dit-il.   « Pensez à Djiko dans sa tombe en allant vers sa femme et son enfant », prie le promoteur culturel, Nanadoumngar Ricardo.