Après le retard de paiement des salaires du mois de juin 2016 de certains fonctionnaires bancarisés et non bancarisés, l’Union des Syndicats du Tchad (UST) appelle les travailleurs du public à observer un arrêt de travail depuis hier, mardi 12 juillet 2016, avec un service minimum dans les hôpitaux. Dans son communiqué de presse du lundi 11 juillet, l’UST observe avec désolation que, malgré le rappel du caractère sacré du salaire, le gouvernement continue à faire la sourde oreille aux galères de ses agents. Après avoir déclenché un semblant de paiement des salaires dans certaines banques de la place la veille de la fête de l’Aïd-El-Fitr pour tromper la vigilance des travailleurs et de l’opinion nationale, l’UST remarque que la majorité des travailleurs n’a pas perçu de salaire jusqu’à nos jours, c’est-à-dire après les huit jours francs réglementaires, justifie l’UST. La centrale syndicale demande, en outre, le paiement, immédiat et sans condition, des pensions des retraités et des subsides des maîtres communautaires ainsi les salaires du mois de juin. Elle exige, également, le versement des primes de transport d’un mois à la fin de juillet 2016, en plus du salaire ordinaire. Dans l’administration publique, au lendemain de cet appel, la matinée de ce mercredi 13 juillet 2016, ce mot d’ordre de grève semble suivi. Les différents ministères sillonnés, sont presque déserts à l’exception de quelques rares responsables qu’on retrouve par endroits.