Les restrictions édictées par le gouvernement pour endiguer la propagation du covid-19 sont relativement allégées. Citons l’ouverture des établissements scolaires et universitaires, des transports en commun urbains, des services publics essentiels, etc. Néanmoins, le mot d’ordre de grève général lancé par la plateforme syndicale revendicative est maintenu. Motif : les syndicalistes réclament le dégel des effets financiers des avancements et reclassements, le paiement des frais de transport, etc.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, Nasradine Moussa, accosté au sortir d’une assise dans les locaux de la bourse du travail est on ne peut plus clair.  “Nous sommes disposés à un éventuel dialogue. Mais nous poursuivrons la grève jusqu’à totale satisfaction de nos revendications’’, martèle-t-il. Dans les structures sanitaires publiques, la grève est respectée mais avec service minimum. C’est également le cas dans les institutions étatiques. Là, seuls les chefs de service répondent présents.

Même son de cloche dans les établissements scolaires et académiques, publics et privés qui demeurent hermétiquement clos. Les écoles privées en grève, le sont par solidarité ou pour éviter de débordements des élèves et étudiants du public. Toutefois, quelques rares écoles privées ont rouvert en catimini leurs classes d’examen car elles accusent un grand retard par rapport au programme. Mais elles ont fermé deux jours plus tard. Les élèves venaient sans uniformes. Un de ces élèves de la terminale A informe qu’ils n’ont même pas encore achevé le troisième chapitre de philosophie. En province, les hôpitaux et écoles observent également la grève.

Il sied de dire sans ambages que le bras de fer gouvernement contre plateforme syndicale revendicative semble s’étendre dans le temps. Mais des deux parties, qui cédera la première ? La question reste entière. Même si, ce sont les élèves qui en pâtissent, le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative temporise en affirmant que “ce n’est pas de gaieté de cœur mais nous y étions obligés car le gouvernement fait l’autruche et ne respecte pas ses engagements vis-à-vis des fonctionnaires(…).’’

BACTAR Frank I.